Deadwood, c'est la boue, l'illégalité, c'est un nègre général, des chinois croque-morts qui gèrent les macchabées en nourrissant leurs cochons, c'est l'or qui fait creuser, tamiser, suer, boire et mourir.
Deadwood c'est des meurtres, c'est faire du vélocipède, c'est manger des fruits au sirop en conseil municipal, c'est apprendre à fermer sa gueule si on veut se réveiller le lendemain et se souvenir qu'on a des trucs à oublier .
Deadwood, c'est du whisky, Wild Bill Hickock, c'est la Grand rue qui s'allonge, des putes consciencieuses, au grand cœur, c'est une veuve joyeuse, c'est Calamity Jane, c'est la vérole et un toubib qui a fort à faire.
Deadwood c'est la genèse, c'est voir pousser une ville, un monde, c'est un shérif qui s'appelle couille, c'est des dialogues qui claquent sur les lattes de bois, les corps qu'on lardent de plomb, c'est parler à une tête d'indien, dans une boite.
Deadwood c'est pas baisser les yeux dans une baston de regards, c'est savoir foutrement bien jacter, c'est cacher des micro-flingues dans ton décolleté -quand tu en as un- et c'est voir des enfants mourir.
Deadwood c'est se faire téter le goujon pour aider à réfléchir, c'est sortir de sa manche un cinquième as et regarder le monde se faire.
Mais Deadwood c'est un homme, Al Swearengen, c'est son rêve, un cauchemar pour beaucoup d'autres, c'est un univers qu'il tient dans sa main de fer et qu'il couve d'un œil torve, c'est sa ville, son monde, c'est sa vie.
Deadwood c'est la vie.
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