Cette nouvelle série a fait un tabac en Corée, puis sur Netflix. Voyons voir ce qu’il en ressort.
So Mun, un jeune lycéen, est enrôlé dans un groupe de « chasseurs » aux pouvoirs surnaturels. Afin de garder leur secret, ils tiennent un restaurant de nouilles.
Cette bande de supers héros ont une mission bien spéciale : Chasser les esprits maléfiques qui hantent les humains. Pour cela, chacun des membres s’est vu attribuer un pouvoir spécial. Je vous laisse le soin de découvrir comment ils en sont venus là, qui se cache derrière chaque personnage, ainsi que leur histoire personnelle.
Qui sont les mystérieux commanditaires de ce groupe ? Vont-ils mener à bien leur mission ? Une aventure semée d’embûches, aux multiples péripéties s’ouvre à eux.
Dès le début, je ressens un air de déjà vu avec un léger mélange de « Rugal » et « Along with the gods » en version kitsch. On jongle entre deux mondes, la réalité et l’au-delà, pour pimenter le tout, des capacités surhumaines, telles que la psychokinésie. Promesse d’un cocktail détonnant, qui me laisse mi-figue mi-raisin. On frôle l’extraordinaire comme le ridicule. Les effets spéciaux sont plus ou moins réussis, sans atteindre le grandiose. Certaines scènes de combat sont spectaculaires, et d’autres où je me dis « je suis sceptique … comme la fosse » (jeu de mots vaseux). Les confrontations tant attendues qui nous promettent monts et merveilles, sont celles qui m’ont le plus déçues. Le réalisateur fait preuve d'une certaine créativité, mais l'aborde parfois de manière fantaisiste ou stéréotypé à mon goût. Il sait aussi montrer la brutalité de la vie en analysant des personnages à la psychologie tordue. L'une des morales à retenir : derrière chaque bourreau se cache un cœur fané à l’esprit abîmé, rempli de désespoir, n’ayant jamais connu la moindre affection filiale.
Outre les confrontations physiques, s’immiscent quelques joutes verbales autour des récurrents problèmes de société : harcèlement scolaire (brimades/insultes/humiliations), les magouilles politico-policières, la corruption, l'injustice, les crimes masqués, le mépris des riches envers les pauvres, décès/deuil.
Point positif : Ce que j’adore avec les dramas, c’est de tomber sans cesse sur un acteur époustouflant. Coup de cœur pour Lee Hong Nae, le démon principal alias « the hottest movie vilain » (ahaha). Un charisme fou, une prestation de dingue, il passe d’un extrême à un autre avec une telle persuasion, et n’a même pas besoin de s’exprimer, tout se lit sur son visage grâce à ce regard perçant. Sa filmographie discrète m’étonne, je me suis régalée à le voir dans ce personnage machiavélique, complexe et torturé.
On retrouve Jo Byeong-gyu, ayant tourné dans le fameux Sky Castle, ce jeune talent incarne avec brio un rôle exigeant aux mille facettes, il nous emporte dans un tourbillon d’émotions diverses. Le reste du casting m’a paru inégal, certains ont des mimiques extravagantes, aux manières surjouées. Je n’ai pas vraiment accroché avec les décors (à mon sens, trop artificiels) et la photographie de la série, kitsch à mon goût. Je m’attarde sur un détail vestimentaire : c’est quoi ces joggings rouges tout moches? :D
Une série fantasque, aux combats de qualité aléatoire avec une touche d’humour, un soupçon d’émotion, des situations parfois grotesques, au suspense évident, qui se regarde jusqu’à la fin, sans être époustouflé non plus.