Dexter rentre dans le cercle restreint des séries proposant une homogénéité qualitative sur plusieurs saisons. Mine de rien c'est un petit tour de force.
La première saison servait (comme souvent) à poser les bases et présenter les personnages, quitte à grossir un peu les traits et de ce fait la rendre un petit peu moins intéressante que les autres. Mais elle reste de bonne qualité et propose plus d'humour que les dernières saisons. Le personnage de Dexter est original, sorte d'asocial arrivant pourtant à se fondre dans un collectif, un environnement ; hanté par ses démons (son "dark passenger") tout en les aimant paradoxalement. Les scénaristes ont eu la bonne idée de le faire évoluer en douceur et de ne pas céder à la tentation des "twists" faciles mais inopportuns.
La deuxième saison m'a marqué de par le personnage de Lila et la confrontation avec Doakes. Elle élève le niveau de la saison 1 sur tous les aspects (familiaux, scénaristiques, moraux) !
La troisième est intéressante, avec la relation (maître/élève) entre Dexter et le procureur qui sous un autre angle sera revisitée dans la saison 5. Malheureusement la fin est gâchée par quelques invraisemblances.
La quatrième saison est sans doute ma préférée. La raison principale de ce choix est le charisme du tueur de la Trinité, l'aura qu'il dégage, son environnement familial... Et le cliffangher final m'a laissé sur le c** !
Enfin la cinquième saison, si elle se révèle moins surprenante que sa devancière pour son final, n'en reste pas moins excellente. Là encore le rôle des personnages principaux entourant Dexter se révèle capital mais l'on retiendra plus particulièrement la charmante Lumen très bien interprétée.
On ne peut qu'espérer que les saisons suivantes (combien y en aura-t-il ?) soient à la hauteur et que la lassitude ne vienne pas mais au vu de ce que nous a offert cette série, on peut avoir bon espoir.
Edit : la saison 6 est intéressante du point de vue des relations entre Deb' et Dexter, mais elle souffre malheureusement de l'utilisation de ficelles grosses comme des câbles pour dynamiser le scénario.