Saison 6 : La foi est au centre de cette sixième saison, menant Dexter à s'interroger à ce sujet, jusqu'à douter sur sa manière de gérer son "passager noir". Bien plus mordante et drôle que les précédentes saisons, elle a également ce petit arrière-goût glauque et illuminé évoquant immanquablement "Seven". Si on regrette peut-être la bien étrange fixation de Deb révélée en psychothérapie, aussi dérangeante qu'inutile, on termine la saison sur LE cliffhanger que l'on attend depuis le début, enfin... Bref, un bon cru, passionnant et parfaitement équilibré pour susciter un vif intérêts durant les 12 épisodes.
Saison 8 : Sauver Dexter, au risque de froisser les esprits moralisateurs, même face à l'immoral et ancrer la série dans un cynisme réducteur ? Punir Dexter, au risque d'en faire une série donneuse de leçon, qui aurait finit par dévorer son propre concept de l'intérieur ? Le dernier épisode reste très hésitant sur la question, et ne résout pas non plus la majeure partie des intrigues secondaires. On en attendrait plus, mais on se dit qu'il est probablement mieux de laisser le spectateur gamberger avec son opinion à la toute fin de l'épisode. D'autant que la plupart se plaignent de ce qu'il manque à l'histoire, sans réellement juger de ce que cet épilogue apporte et entraine comme conséquences. Malgré, toutefois, cette légère déception face à une conclusion qui n'en est pas vraiment une, DEXTER figurera pour ma part parmi les séries les plus innovantes (certaines saisons plus que d'autres), les plus passionnantes et les moins idiotes que le PAF (le nôtre, mais ailleurs aussi), et son désert télévisuel, nous inflige.