Le laboratoire de Dexter: celui de l'homme
Ahlala, ça faisait un bail qu'il me fallait regarder cette série. On me l'a conseillé, j'ai lu d'excellentes critiques. Je me suis renseigné, j'ai regardé l'histoire. Et je me suis lancé en la compagnie de mon fidèle colocataire (qui a déjà vu la quasi totalité de la série) pour voir cette admirable série, du moins du premier abord.
D'un avis global, la réalisation est très bonne, pas de soucis là dessus. Un style néo-américain de série qui se veut réaliste, mais avec sa notion de fantastique omniscience. En ce que nous somme dans la tête d'un tueur en série. Alors au début on dit "Ah que c'est original, un traitement différent", puis on réfléchi et on se dit que ça c'est déjà fais. Donc l'attrait repose sur une fidélisation du public. Et il va de soi que là je peux vous dire que ça marche. Plusieurs raisons.
L'acteur principal, notre Dexter. Il est vraiment assez impressionnant. Physiquement il sait se donner une justification, il porte son rôle, il est fait pour lui. Il donne une réelle dimension au personnage. Le reste du casting est très bon, aucun acteur ne démérite. En somme dans la globalité on a un mouvement fluide et assez dense dans toute sa continuité. Je vais par la suite préciser par saisons.
Première saison. J'ai mis un moment pour me sentir intrigué. Il faut bien 6 épisodes pour se sentir tenu en haleine. Et arrivé à l'épisode 8 ben j'ai dévoré toute la fin de la saison sans m'arrêter. Que ce fut jouissif, c'était vraiment très poussé. On peut reconnaitre un scénario classique dans le fond, mais le traitement du sujet est palpitant. L'intrigue rebondit en permanence, sans pour autant jouer de l'excès. L'intrigue, que je ne révèlerai pas, se révèle vraiment dense et fructueuse. On suit assez allègrement tous les épisodes, la trame évoluant crescendo. On part sur un faux rythme en découvrant la vie d'un serial killer type. Au fur et à mesure on comprend son exception, on apprend sa philosophie, on regarde sa vie quotidienne. Et finalement cet homme, s'il en est un, se révèle presque aussi inhumain que nous des fois. alors ça peut paraître facile, mais extrapoler c'est faire miroiter... Dexter, de son regard empli d'inhumanité, recherche en nous ce qui nous fonde, il nous observe et décrypte. Cela me fait parfois penser à Baxter. En somme sur cette première saison une bonne densité, une profondeur agréable, une bonne fluidité, sans lourdeur et exagération. Une très bonne saison, de bonne augure pour la suite.
Saison deuxième. À suivre...