[Critique des s1-4]
Une série qui a frôlé l'excellente durant sa première saison, l'a empoignée à bras-le-corps durant la seconde et s'est alors mystérieusement enlisée dans une médiocrité dont elle semble incapable de se dépêtrer.
A la longue, le personnage principal a perdu 80% de ce qui faisait de son charme en plongeant tête la première dans les abîmes du conformisme. La faute à l'odieux personnage de Rita avec qui j'entretiens une relation oscillant entre la haine meurtrière (si je pouvais juste... l'étrangler de mes mains et m'abreuver de chaque subtile nuance de son regard à l'instant fatidique) et la pure terreur (avec ses talents de manipulatrice, ses regards visqueux et sa voix sirupeuse, brrr) mais aussi à la manière dont il a perverti son code de conduite en s'imaginant que pour se fondre dans la masse, il devait embrasser le rêve américain jusqu'aux tréfonds de son être.
La faute aussi à des intrigues beaucoup moins solides, des enjeux dramatiques dont l'envergure décline de saison en saison (il faut dire que les deux premières mettaient la barre assez haut en y impliquant très intimement le personnage) et des personnages un peu trop statiques dont on finit par se lasser des incurables imperfections.
La saison 3 a encore de quoi tenir en haleine mais la 4 se perd un peu trop dans des histoires annexes hors-sujet, telle que la romance professionnelle de Laguerta qui n'interfère jamais avec la trame de fond et se contente d'enchainer quelques molles péripéties, en complète autarcie.
Ceci dit, chaque saison est indépendante, et rien n'empêche de se contenter des saisons réussies. \o/