Voilà ce qu'ont du se dire les scénaristes quand ils ont décidé d'arrêter. J'en viens à oser espérer qu'on ne leur a pas laissé le choix, et qu'on ne leur a pas donné le temps, tant la fin est minable.
Et pourtant, on avait tous les ingrédients. Un casting crédible et investi sur la durée. Un sujet paillette qui fait appel à l'imaginaire et aux fantasmes de tout un chacun. Ce qui paraissait un très joli compromis entre réalité et fiction. Des états d'âmes délicats, des situations modernes et progressistes traitées sans hystérie, avec pudeur. Une très belle écriture, des personnages fouillés, complexes et touchants, tous autant qu'ils sont. Bref, ça claquait.
Et puis, tout a été littéralement piétiné en un épisode (quelques facilités ça et là en quatre saisons, mais rien qui soit impardonnable. Là où je m'étais attaché aux personnages, pas une once d'émotion ne m'a traversé au moment de les quitter... Et sérieusement, le "Ah ! La lumière !..." pour avoir le plan avec toute l'équipe qui se retourne face caméra (sans Hicham d'ailleurs, top classe), c'est la grosse cerise sur le gâteau de la connerie assumée... Comme si on venait de se faire larguer salement, qu'on se disait "ah, on a vécu de belles choses, mais pas de regret, c'était un connard / une connasse en fait ! " et que le mec ou la fille tentait un dernier numéro de charme histoire de nous rappeler à quel point il / elle est irrésistible. Fin à chier, aux antipodes de ce que cette série et ses acteurs me semblaient mériter.