J'ai voulu regarder cette mini-série documentaire en 3 épisodes d'une heure traitant de Luka Rocco Magnotta car j'en avais déjà entendu parler brièvement mais je voulais en savoir plus sur lui. Et je suis franchement déçu.
Netflix ne prend pas trop de risque en produisant "Don't f**k with cats" : c'est très court et ça parle d'une affaire sordide donc forcément ça attire des gens. Et même si je trouve le sujet intéressant et que le côté enquête est attirant, la forme m'a fortement rebuté. Faut dire que c'est particulièrement vulgaire cette volonté de tout dramatiser à partir de procédés grossiers tels que des gros plans sur des mots du genre "Quel salaud" et des musiques inquiétantes. Ça rend cette histoire trop artificielle et au bout d'un moment j'en pouvais plus de les voir abuser de ces procédés. Et puis c'est franchement ridicule.
Pour ce qui est des reconstitutions, c'est parfois inutile ou trop long. Ça m'avait marqué au début du 2ème épisode lorsque le mec du groupe Facebook parle de la fameuse vidéo où Luka Magnotta tue Jun Lin, c'est long, on voit son ordinateur s'allumer ... Il n'était pas forcément nécessaire de faire durer l'allumage de l'ordinateur 8 secondes (la moitié aurait suffi) et on aurait pu un peu réduire les temps de chargement quand une vidéo se lance. Ça casse le rythme de ces scènes avec l'envie de découvrir ce qui se passe, et c'est assez énervant.
Après la série est en général captivante parce que ça parle d'une histoire vraie même si j'ai commencé à m'ennuyer au dernier épisode, j'ai commencé à trouver ça trop long. Dans une mini-série qui ne dure que 3 heures c'est un peu gênant. À titre de comparaison, je trouve "Into the Abyss" de Werner Herzog beaucoup plus réussi (même si c'est un film), traitant d'un sujet similaire avec un meurtre. Dans le film d'Herzog on est sur quelque chose de très pur, et qui arrive à toucher le spectateur sans utiliser de procédés vulgaires pour dire au spectateur quoi penser.
Le documentaire n'a donc pas un grand intérêt pour connaître l'histoire de Luka Magnotta, un résumé sur internet aurait clairement pu suffir car au final on n'en apprend pas tant que ça sur lui et je ne parlerai pas des dernières phrases du documentaire dont je n'ai pas compris l'intérêt...