Mowe bof
Voici ce que je peux dire après avoir vu les 2 premiers
Par
le 7 janv. 2017
3 j'aime
2
Les sentiments s'affrontent à la vision de cette série, comme la magie et la science en Oz. Le premier, sans doute, est la fascination pour sa beauté formelle. On sent la touche singulière, l'esthétique baroque de Tarsem Singh dans chaque plan ou presque. Décors et costumes font échos à ses précédents films, comme The Cell, The Fall, ou Immortals. Si bien que les amateurs de fantasy pourraient se dire qu'ils tiennent là un nouveau chef d'oeuvre. Même si l'on pourra tiquer sur le design de certaines armures, l'ensemble n'a rien à envier à la production d'une série comme Game of Thrones.
Et puis très vite, on s'habitue aux belles choses. Et alors ce sont les défauts qui prennent le pas sur le reste. Si l'histoire est intelligemment revue et certains arcs scénaristiques plutôt intéressants, il est difficile de s'attacher à quelque personnage que ce soit. Tous parviennent à devenir exaspérants à un moment ou un autre (et constamment pour certains). La palme revient sans aucun doute à Dorothy, proprement insupportable d'égoïsme et d'entêtement, et interprétée par une actrice incapable d'exprimer la moindre émotion et de susciter la moindre empathie : Adria Arjona. Ana Ularu (dans le rôle de "West") marche sur un fil très étroit et manque plus souvent qu'à son tour de sombrer dans le cabotinage gênant, mais son personnage étant une sorcière courtisane droguée, elle a des circonstances atténuantes. Vincent d'Onofrio surnage en Magicien, Joely Richardson est radieuse dans sa froideur de Sorcière des glaces, mais ni l'un ni l'autre n'ont un personnage sympathique à qui donner vie.
Or, pour qu'une série fonctionne, il faut bien que l'on s'identifie aux personnages. C'est sans doute là qu'Emerald City a échoué, et ce pourquoi elle n'a pas été renouvelée pour une deuxième saison.
C'est dommage, car certains partis pris était intéressants, avec même une petite dose de cruauté et de subversion ici et là, quelques destins tragiques aussi, marqués par la quête d'identité et d'humanité. Ils auraient mérités d'être mieux servis par des acteurs et des dialogues à la hauteur.
À voir, donc. Mais peut-être sans le son.
Créée
le 9 janv. 2018
Critique lue 1.8K fois
4 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Emerald City
Voici ce que je peux dire après avoir vu les 2 premiers
Par
le 7 janv. 2017
3 j'aime
2
Si tu n'a pas vu Le magicien d'Oz dans ton enfance, avec Judy Garland ou en version Disney, si tu n'a pas lu le roman en chantonnant, cette série ne va probablement jamais te parler. Et c'est bien...
Par
le 10 févr. 2017
2 j'aime
1
Dorothée est une belle et grande jeune femme aux origines mystérieuses, vivant au Kansas. Un jour de tornade, elle se rend chez sa mère adoptive qui est assassinée sous ses yeux. Ensuite, tout...
le 18 févr. 2019
1 j'aime
Du même critique
"Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs." Pour ce qui concerne les vêtements de brebis, les décors et la photo de...
Par
le 17 mars 2017
22 j'aime
5
Le film raconte la genèse de Wonder Woman, et la vie des trois personnes qui en sont à l'origine - le professeur William Marston, sa femme, le docteur Elizabeth Marston et leur maîtresse Olive. La...
Par
le 16 janv. 2018
19 j'aime
2
En voyant Triple 9, on pourrait aussi penser à We Own the Night, Brooklyn's Finest, The Town, etc. Mais un film ne doit pas se résumer à ses influences, il doit les dépasser pour trouver son identité...
Par
le 29 mars 2016
18 j'aime
1