Erased est un anime composé de 12 épisodes dirigé par Tomohiko Itou, qui est l’un des principaux responsable de la direction de Death note, Sword art online (eeeerk…) et également Summer war. Déjà là votre indice de confiance devrait être au moins à 7 sur 10 (si on fait abstraction de SaO) et vous devriez au moins rajouter l’anime dans vos envies.
On suit l’histoire d’un mec qui s’appelle Satoro, mangaka dépressif qui a du mal à percer dans le milieu et se voit obligé de travailler dans une pizzeria pour pouvoir survivre. Mais vu que c’est un manga, ce n’est pas totalement un loser parce qu’il possède un talent qu’il nomme « revival », qui en gros consiste à prédire qu’il va se passer un truc horrible dans les minutes qui viennent. Dès lors, Satoro doit profiter de ce laps de temps très court pour identifier le plus rapidement le danger à venir et comment s’en prémunir. Dit comme ça on pourrait croire qu’il s’agit encore d’un anime banal qui rythme ses épisodes aux fils des « revivals » que Satoro traverse, mais pas du tout.
En effet Satoro pour certaine raison se retrouve dans sa propre peau, mais 20 ans dans le passé et celà, dès le premier épisode. C’est donc dans la peau d’un enfant mais avec l’esprit d’un adulte qu’il va devoir comprendre la raison de cette situation et tenter d’en sortir en arrêtant le meurtre d’une camarade de classe nommée Kayo.
Le pitch est fondamentalement excellent pour toutes les possibilités narratives et le potentiel qu’il apporte. Honnêtement je ne pense pas que ces possibilités soit exploitées ni maîtrisées, au bout de 7 épisodes on peut très facilement deviner qui est le meurtrier et le final et trop léger que pour être crédible. Je crois que si l’auteur avait pondu son histoire 1 ou 2 ans plus tard en potassant le sujet pendant ce temps on aurait pu avoir droit à un très bon récit policier.
Mais heureusement le traitement est là pour rattraper le tout, parce l’histoire ne se centre pas uniquement sur comment identifier le tueur ou comment techniquement le stopper, mais elle se centre surtout sur la nécessité de Satoro de se lier affectivement avec Kayo afin de pouvoir la protéger. Et c’est là que l’anime fait mouche, c’est absolument touchant tellement c’est traité à la fois avec gravité, maladresse et innocence la volonté de Satoro d’obtenir la confiance de Kayo. Tous les personnages sont très attachants et on souhaitera presque une saison 2 pour les retrouver. Ça rend la vision de l’anime très fluide car elle mélange avec une très grande fluidité l’humour et le drame alors qu’il aborde des sujets très graves, comme par exemple l’abus d’enfants.
Dernier point : en plus d’être techniquement au point, la bande son est également digne d’être mentionnée car elle est composée par fucking Yuki Kajiura, alors si vous comptez regarder la série avec vos écouteurs Ipod de merde ou avec les enceintes natives de votre Tv, vous méritez justes d’être accroché à une poutre et d’être tabassé à coup de batte.
drop the mic