Captain America : The Winter Soldier est de loin mon préféré du MCU. Il faut dire que ce mélange d'espionnage sur fond de guerre froide et de super-héros était plutôt réussi. Même si Falcon n'a jamais été très passionnant, Bucky Barnes, par contre, alias Le Winter Soldier, de par son passé sombre et torturé, est l'un des personnages les plus sympathiques, alors qu'Endgame et Infinity War avaient plus ou moins mis de côté son arc narratif. Sa convalescence au Wakanda l'a transformé, il a mûri, et cette série lui offre une occasion rêvée de s'illustrer davantage.
L'histoire reprend essentiellement la trame laissée en suspens par Civil War, et qui en avait laissé plus d'un sur leur faim, celle du baron Zemo et des super soldats. Steve Rogers ayant passé le flambeau dans Endgame à Sam Wilson, en lui léguant le bouclier de Vibranium, la porte est également ouverte pour un nouveau Captain America. Et c'est là toute la force du récit, introduire des personnages ambigus comme John Walker (Wyatt Russell, le fils de Kurt), un Captain par Intérim, imposé par l'armée américaine et des politiciens, et confronté au poids de cette immense héritage.
On prends donc un malin plaisir à suivre ce nouveau Captain au tempérament beaucoup moins lisse, et dont les petits accrochages d'humeur avec Bucky et Falcon augurent de croustillantes rivalités. Il en est de même pour le Baron Zemo et l'Agent 13, héritière de l'Agent Carter, qui révéleront de multiples facettes.
Le logo 'Marvel Studios' défile à nouveau, exit le temps des Agents du Shield, la série très cheap de Whedon qui essayait vainement de nous divertir avec l'agent Coulson en marge de la trame des Avengers. Si les enjeux sont moindres, Falcon et Winter Soldier propose des scènes d'action à la hauteur du grand écran, et surtout une histoire en continuité directe prolongeant les arcs narratifs de nombreux personnages. On appréciera le retour de Batroc (Georges St-Pierre) un combattant MMA Québecquois dont l'accent fait toujours sourire, et la bande son signée Henry Jackman talonnant celle d'Alan Silvestri.
Pour ceux qui auraient noté quelques tiédeurs, prendre en considération que cette première saison n'est qu'une mise en bouche, et que Marvel nous réserve les véritables antagonistes pour la suite...