Nous y voilà, à la mi-janvier sortait la première série qui débutait le gigantesque calendrier de séries « spin-off » dont allait nous gâter Marvel, un timing quasi parfait puisque les fans de la licence de super-héros la plus prolifique de tous les temps n’avait pas eu leur dose de mécanique quantique, de voyage dans le temps et de référence pop culture à outrance, un manque tel que des milliers de fans étaient prêt à manifester pour la résurrection de leur milliardaire favori, un et demi après un Spiderman : Far From Home, qui avait laissé une bonne partie du public sur sa faim, apparaissait Wanda Vision, un doux mélange comico-drama-nostalgique qui a réussi à convaincre la grande partie de l'audimat habituel de Marvel et puisant dans son originalité rafraîchissante, la série ira même jusqu'à charmer de nombreux non-initiés, on se dit alors que chez Marvel on a enfin compris que la recette classique se devait de changer d'ingrédients pour trouver une saveur nouvelle.
Puis vient Falcon et le Winter Soldier, déjà là l'univers qui va être exploité ne met pas l'eau à la bouche, déjà que les films Captain America ne m'ont jamais bien enchanté par ses personnages d'une platitude extrême, alors quand on a affaire à ses sidekicks le projet se veut encore moins alléchant; Et là déjà dès les premières minutes Marvel semble retomber dans ses travers, orgie de CGI, surdécoupage étouffant, de l’action en veux-tu en voilà, une poudre aux yeux hollywoodienne qui ne suffit pas pour faire oublier ses énormes faiblesses d’écriture, alors pour faire passer la pilule on y ajoute des combats politiques, mais comment prendre au sérieux l’engagement quand il est glissé au milieu de références surlignées et de blagues convenues, les personnages ne font pas mieux puisque chacun est rendu plus antipathique que le précédent, Falcon ne parvient pas à développer univers qui lui est propre alors on lui fait partager l’histoire de ceux qui en ont déjà une, le Soldat de l’Hiver est réduit à son rôle d’antagoniste voulant devenir un homme bon mais peut être qu’on y croirait plus si ce n’était pas un faire valoir tire-larme, le Baron Zemo est un gag tellement lui-même ne sait pas pourquoi il est là, on a aussi ce Captain America de substitution qui aurait pu être un ajout intéressant pour ajouter de la nuance dans le manichéisme ambiant et montrer que les héros aussi peuvent avoir tort, mais non lui aussi se fait absorber par la proposition dualiste qu’on veut nous montrer, de même pour la jeune Karli à défaut de pouvoir devenir un symbole d’une révolution est le symbole du manque d’ambition scénaristique de la firme Disney.
En conclusion passez votre chemin si vous cherchez à retrouver cette étincelle que Wanda Vision a pu allumer, mais peut-être qu’après tout, tout n’est pas perdu, l’espoir subsiste encore et nous donne rendez-vous avec Loki, le traître Dieu qui a tout pour faire de sa série un excellent divertissement.