Laissez cette planète tranquille, ils risquent d'en faire une série !
Retour du quatrième épisode, qui sera sans doute le dernier pour moi ! L'histoire... pourquoi pas ? Les aliens envahissent encore une fois la Terre, ils sont bien mystérieux, ils kidnappent les enfants et les femmes, filent des harnais aux mômes pour en prendre le contrôle et ont des super robots. Là-dessus, Notre bon Noah Wyle, fraîchement sorti de sa formation de prof de l'enfer, une formation qui entraîne des hommes du commun à devenir des brutes épaisses à la réflexion peu garnie, s'entête à vouloir sauver une humanité un peu bas de plafond dont on se dit, finalement, qu'elle a bien mérité de se prendre une bonne invasion sur la gueule.
Dans les premiers instants, j'observe, les décors sont sympas, le fils de Noah semble appeler de tous ses voeux des gifles en continu, mais c'est divertissant de voir son commandant en second de père essayer de donner des ordres et des conseils paternels à son fils-ado-soldat. Cela, plus les missions de l'impossible, cela occupe un peu l'écran. Et puis il y a Sarah Carter, jolie comme tout, qui campe une survivaliste de l'extrême, tant et si bien que, malgré ce qu'elle a subi, elle semble s'en remettre à 200% et être prête à tuer de l'extra-terrestre. On appelle ça la thérapie du plomb, j'imagine. En fait, je dois être un peu niais, parce que lors des premiers épisodes, à l'exception du gamin de 13 ans portant une arme et prêt à défendre sa patrie, je n'avais pas fait attention aux valeurs un peu nauséabondes prônées vaille que vaille par le show. Ce n'est que lorsque Lourdes, une adolescente qui tentait de lancer le fiston de Noah dans un triangle amoureux des plus inutiles, décide de mettre au courant tout le monde de sa foi, de combien elle en est fière, de combien c'est trop bien de croire en Dieu, que j'ai commencé à me faire du mouron pour l'histoire. Le quatrième épisode nous le souligne avec tant de fierté que c'en devient délirant et chaque apparition de Lourdes - qui finit par porter son nom à merveille - est un appel à la croisade. Et le cours de biologie de l'épisode trois, une merveille : "Nous devons être reconnaissant de pouvoir étudier la vie comme nous le faisons". Reconnaissant à qui donc ?
Au final, Falling Skies aurait pu être un show moyen, puisque son action n'est pas insoutenable, ses acteurs sont loin d'être diplômés, ses dialogues sont molassons et ses moyens sont plus que limités. Mais avec tous ces défauts, le show se permet de revendiquer tout un système de valeurs dont chaque personnage, à sa façon, est un parangon idiot et étroit. Donc finalement, non, Noah, tu sauveras la Terre si tu veux, moi, elle ne m'intéresse déjà plus, cette invasion.