Fermez-la (2017), c’est un peu comme si quelqu’un avait pris l’expression "au bout du rouleau" et décidé d’en faire un concept de série. Dès le titre, on te met dans l’ambiance : ici, pas de fioritures, pas de subtilité, juste une injonction aussi directe que ce que tu vas ressentir après quelques minutes de visionnage. Le problème, c'est que tu aimerais bien pouvoir la fermer… mais c'est la série qui continue à parler. Et parler. Et te faire regretter d'avoir appuyé sur "play".
La série semble avoir été écrite dans un brainstorming de bout de table où la première idée farfelue a été acceptée sans qu’on prenne le temps de dire : "Attends, et si on réfléchissait un peu à ce concept ?". Au lieu de ça, on t’offre une sorte de festival de gags qui tombent à plat, avec des personnages qui semblent plus fatigués que toi un lundi matin avant ton café.
Côté intrigue… enfin, si on peut appeler ça une intrigue… disons que Fermez-la tente d’accrocher ton attention avec des situations absurdes. Le souci, c'est que l'absurde doit être maîtrisé pour fonctionner, et ici, c'est plus "absurde pour l'absurde", sans la petite étincelle de génie qui aurait pu rendre tout ça divertissant. On se retrouve donc face à des situations où l’humour, censé être le pilier de la série, manque de punch, comme un feu d’artifice qui aurait décidé de ne jamais vraiment exploser.
Les dialogues ? Ils oscillent entre des punchlines téléphonées et des silences gênants qui te font te demander si les acteurs eux-mêmes ne cherchent pas à s’échapper. On sent bien que Fermez-la aurait voulu jouer la carte de la provocation, du politiquement incorrect, ou du comique de l’absurde, mais le résultat est plutôt un malaise ambiant, où chaque réplique est une invitation à regarder ailleurs.
En résumé, Fermez-la est l'exemple parfait du concept mal exploité. Entre un humour qui ne décolle jamais vraiment et des situations qui peinent à maintenir l’intérêt, tu te retrouves à te demander si le meilleur conseil n’était pas déjà dans le titre : vraiment, "Fermez-la".