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L'histoire (presque) vraie du créateur de l'agent Bond, James Bond

Réalisée par Mat Whitecross (the Road to Guantanamo, Spooks: Code 9…) et écrite par le tandem John Brownlow (Canterburry Tales…) / Don McPherson (The Avengers – qu’on préfèrerait tous oublier malgré l’excellent Ralph Fiennes- , the Gunman…), Fleming est une mini-série en quatre parties mettant en scène la « vraie » vie de Ian Flemming, créateur de James Bond. La série a été diffusée en janvier 2014 sur BBC America.

Plongeon un peu étrange dans la vie de l’auteur de la saga James Bond, explorant ses appétits sexuels sadiques autant que ses exploits de guerre, Fleming est une mini-série sur laquelle j’aurais pu passer mon tour – les séries biographiques ont tendance à m’endormir – mais c’est surtout la curiosité qui m’a amenée à jeter un oeil malgré quelques réticences.

Ian Fleming (Dominic Cooper) est un fils prodigue. La sévérité de sa mère Eve (Lesley Manville) peut être un début d’explication à la mysogynie du héros de Fleming. La psychologie de comptoir mise de côté, cette figure de droiture et de sévérité ne manque jamais de faire remarquer à quel point son fils n’est pas à la hauteur de ce qu’il peut entreprendre. Ian vit de la fortune familiale en attendant de trouver sa vocation. Il sera tour à tour courtier en valeurs immobilières puis journaliste, avant de finalement décider de rejoindre les services secrets à l’aube de la Seconde Guerre Mondiale. Il devient donc directeur au sein de la Naval Intelligence, sous le commandement de l’amiral John Godfrey, qui lui inspirera le patron de James Bond – « M » – et aux côtés du lieutenant Monday (Anna Chancellor) qui lui inspirera le personnage de Moneypenny, figure maternelle bienveillante.

Fleming n’est pas vraiment préparé pour la rigueur militaire, mais quelques années suffisent à ce qu’ils prenne ses marques même si on le cantonne dans un premier temps à du travail de bureau et de planification stratégique là où lui rêverait d’aller sur le terrain et de flirter avec le danger.

Mais la série ne se limite pas seulement à aborder cette transformation progressive du jeune écrivain en agent secret. L’autre axe principal, c’est la relation de Fleming avec les femmes… Au nombre de celles qui gravitent autour de lui se trouvent Ann O’Neill (Lara Pulver), une baronne déjà mariée qui a pris Ian comme amant, et Muriel Wright (Annabelle Wallis). La première entretient avec Ian une relation purement sexuelle au départ, avec quelques touches SM de temps à autre que j’ai trouvé particulièrement ridicules (parce que tabasser la femme qu’on désire, c’est assez difficilement excitant à mon sens… mais chacun son truc) et donc très risibles.

Côté casting, j’ai retrouvé Lara Pulver (Robin Hood, Spooks…) avec grand plaisir. Le personnage n’était pas particulièrement « pensé pour elle » puisque Anna n’est pas un personnage inventé mais bien un élément réel de la vie de Ian Fleming, mais l’actrice lui donne une consistance telle que pour chaque scène où Lara Pulver apparaît, elle accapare toute l’attention et contribue à faire oublier un Dominic Cooper vraiment peu convaincant dans le rôle titre. Et c’est vraiment une grosse faiblesse pour moi, parce que Dominic Cooper est complètement en-dessous et se fait éclipser par ses partenaires de jeu les plus charismatiques. Transparent est un bon mot pour résumer sa présence à l’écran. Même remarque en ce qui concerne le Rupert Evans, qui incarne Peter Fleming, l’une des inspirations du personnage de James Bond. En deux mots: c’est décevant, même si l’alchimie entre Lara Pulver et Dominic Cooper est incompréhensiblement bonne (et ça sauve les meubles !).

Côté narration, je suis restée extérieure à peu près à tout parce qu’à aucun moment je ne me suis sentie embarquée par l’histoire. Si vous avez déjà eu l’impression d’assister, impuissante, à quelque chose en vous demandant ce que vous faisiez là, c’était à peu près mon état d’esprit devant cette mini-série. C’est d’ailleurs l’un des principaux reproches que je fais aux séries et films biographiques d’une manière assez générale, et très peu de scénaristes parviennent à rendre les histoires vraies vivantes et prenantes pour le spectateur, qu’il connaisse bien la personnalité mise en lumière ou non.

Je n’ai également rien éprouvé de positif à l’égard de Ian Flemming, qui aurait pu être admirable en bien des points mais qui n’est au final qu’un insupportable enfant gâté qui traite très mal les gens qui l’entourent et ne s’épanouit que dans son travail.

Quel bilan tirer de cette mini-série ? Je me contenterais de rester positivement focalisée sur les clin d’oeils assez nombreux à l’univers de James Bond, et notamment ceux qui concernent les fondations de l’espion britannique et de son entourage, qu’il était assez intéressant de découvrir. Pour le reste, je continue de ne pas être convaincue, qu’il s’agisse du casting du rôle principal comme de la manière dont le scénario nous écrase littéralement sans jamais nous impliquer d’aucune manière.
britishg3eks
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le 7 juil. 2014

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