Un créateur peut être aussi fascinant que sa créature !!!

Une mini-série en quatre épisodes qui se regarde sans déplaisir et sans ennui (il faut bien dire que le sujet se suffisant très largement à lui-même s'y prête très bien !!!) mais qui en toute franchise avait tout pour être plus marquante...

Et dans ce "tout", il y a d'abord et surtout Ian Fleming. Ian Fleming, le créateur de l'homme avec lequel toutes les femmes voudraient coucher et le créateur de l'homme que tous les représentants de l'espèce humaine masculine voudraient être (Ian Fleming n'a pas été et n'est pas le seul dans ce cas, très très loin de là... !!!). Mais Ian Fleming au moins a eu une vie passionnante et trépidante n'a absolument rien à envier à son héros. La plupart des grands événements auxquels il a participé lors de la Seconde Guerre Mondiale y sont abordés, mais on peut regretter qu'en dehors de cette période la vie de l'espion-écrivain-playboy soit très peu évoquée.

On peut regretter aussi que la psychologie trouble du créateur de James Bond se résume juste à une mère froide et castratrice.

Il y en avait énormément à dire sur cette personnalité exceptionnelle. Une mini-série en dix épisodes minimum, de l'enfance jusqu'à la mort, n'aurait pas été pour me déplaire...

Reste que cet ensemble romancé et assez anecdotique est agréable à visionner à condition donc de ne pas être trop exigeant, se permettant même une petite audace scénaristique croustillante quand il est révélé que le récit d'une mission a peut-être été un peu "fantasmé" par le protagoniste. A condition aussi de ne pas trop regretter qu'un acteur un peu plus charismatique que Dominic Cooper n'ait été pas choisi en se focalisant sur de très bons seconds rôles, avec une mention spéciale pour Lara Pulver, Anna Chancellor et Samuel West.

Allez toujours est-il que "Fleming: l'homme qui voulait être James Bond" a au moins le mérite de confirmer qu'un créateur peut être aussi fascinant que sa créature.