Free, l'excellente surprise

Bonjour à tous.

Quand j’essaye de critiquer une œuvre, je suis très souvent partagé, sur le choix de la juger sur sa qualité primaire, ou sur le plaisir que j’ai pris à la regarder. Pour Free, je suis encore plus sceptique, car la nuance entre les deux est plus floue que jamais.
Avant de regarder les premiers épisodes, je pensais Free comme une œuvre stupide, simple amoncellement de fan-service pour adolescentes, avec une intrigue aussi creuse que ses personnages, et simplement, des beaux mecs.
J’ai lancé le premier épisode. En six minutes, j’étais fan, et surtout plié en deux, de rire. Car, pour commencer par là, l’anime est très drôle. Avec un humour très absurde (je prends en exemple la manie de Haru de vouloir être dans l’eau, même dans l’aquarium d’un magasin), mais surtout, une ambiance incroyablement légère, en tout cas pendant la première saison. L’œuvre entière respire la fraîcheur, la bonne humeur, et la légèreté. Déjà, parce que, graphiquement, c’est absolument sublime, et que ça représente des piscines. Fraiches, donc. Des fois, pas besoin d’aller chercher très loin. Tous les personnages agissent globalement légèrement - en particulier Nagisa - et rien n’a réellement de conséquence grave. Ainsi, sans être forcément comique, l’anime est léger, simple, rafraichissant. Il met basiquement de bonne humeur, et c’est pour moi beaucoup plus agréable que du comique à la One Punch Man, où le seul objectif est le rire.

Car, au-delà d’être léger et drôle, l’anime s’offre des scènes objectivement épiques, qui arrivent, malgré l’absurdité sous-jacente de chaque scène regorgeant de jeunes hommes en maillot de bain, à prendre vraiment aux tripes, avec des plans ultra-dynamiques, et, surtout, des musiques incroyables. Autant pour l’OST, l’openning, ou l’ending, la musique assure. Allant jusqu’au dubstep pour certaines OST (par exemple dans la scène à la fin de l’épisode 1), ou quelques notes très simples, comme la première que l’on entend.

On a donc, une ambiance qui donne systématiquement envie de regarder l’épisode, des scènes drôles, des scènes intenses, des musiques originales et de bonne qualité, et un soin graphique aux petits oignons. Que rajouter sur ce concentré de qualité ?
Les personnages. Ici, entre une partie plus subjective de mon avis. Je comprends qu’on puisse ne pas y accrocher. Mais, pour commencer, leurs chara-design sont un peu originaux, reconnaissables, et, surtout, magnifiques. Enfin, on a le droit de regarder des personnages masculins un peu plus séduisants que le sont Luffy, Natsu, ou autre Edward. Pas que ceux-ci soient moches, mais ils ne vendent franchement pas de rêve. Et, parlons musculature, celle des personnages n’est honnêtement pas exagérée, en tout cas moins que le tour de poitrine de certains personnages féminins dans d’autres animes (suivez mon regard jusqu’à Bleach). Et Gou est tout simplement adorable. On a donc des personnages beaux. Honnêtement, beaux. Et rien que ça, suffit à donner envie de les regarder, de suivre leurs histories.
Ensuite, ils sont globalement tous attachants. Chacun se diffère des autres, dans le groupe, et est bien développé (même si l’histoire de Nagisa doit attendre la seconde saison). Ça paraît élémentaire, mais des personnages beaux, bien développés, sont plus agréables à suivre qu’une bande de vingt-cinq inconnus n’ayant rien de particulier (wink wink Angel Beats).
Ainsi, la réelle qualité de Free, est d’être agréable à regarder ; et même si le scénario est tout à fait banal, qu’on observe aucune fulgurance, on passe un excellent moment à regarder tous les épisodes. En tous cas pour la saison 1.

Car la saison 2 est bien, bien au-delà de la première, en terme de qualité. Elle offre un réel traitement réaliste et extrêmement intéressant aux personnages, et, bordel, comment peut-on qualifier cette œuvre de basique foutras à fan-service après l’avoir vue ? Un réel thème, un vrai message fort, qui passe à travers des personnages attachants, aux réels dilemmes moraux, c’est un drame ! Non seulement, la qualité intrinsèque de la saison est au rendez-vous : les traitements de Rin et Haru donne naissance à des scènes fortes, et des évolutions de personnages de très grandes qualités ; mais elle est encore meilleure si mise en relation avec la première. On passe d’une œuvre un peu stupide, très basique, à des dialogues très sérieux et véritablement intéressants, et sincères, et intelligents, sur le fait de grandir, d’accéder au monde adulte. Pour moi, le développement d’Haru tel qu’il est fait est le meilleur possible, compte tenu du potentiel de la série. Le fait que le personnage le plus absurde, le moins réaliste, vive un tel changement, révèle d’une véritable intention dans l’écriture, et de beaucoup de talent. On voit donc dans cette saison un volet sincère, intelligent, et vraiment, beau, et émouvant, de la série.

Ainsi, si vous ne supportez pas la simple légèreté, le bonheur et la beauté basiques, regardez au moins jusqu’à la seconde saison. Vous pourriez y découvrir une des meilleures séries animées sorties récemment.