Rentrée des classes 1997, les vacances sont finies et on retrouve tout le petit monde. Seulement voilà, quelque chose s'est passé pendant le mois de juillet et aout. Ils ont tous sur les lèvres une sitcom dont la première saison avait été diffusé pour la première fois sur une chaine belge. Ultra allergique à ce genre, je me demande quelle dernière connerie à la mode la télévision a encore engendré. On me conseille de pas rester sur mes préjugés et de regarder. J'ai vite pu vérifier cela puisque le premier épisode de la saison 2 allait être diffusé en exclusivité sur cette même chaine deux ans après les Etats-Unis (aaaaah cette époque sans Internet). Une bombasse américaine du nom de Rachel attend, bouquet à la main, de révéler son amour à Ross. Seulement voilà, ce dernier arrive avec une nouvelle copine asiatique dans les bras. Tout ce que je déteste, j'aurais du reculer... et pourtant ! Rapidement un rythme s'installe, et surtout d'autres histoires prennent place en parallèle à cet amour à l'eau de rose. 3 phrases / 1 vanne. C'est rapide, fun et surtout plus original qu'il n'y parait. C'est la premier fois que je voyais une série sur des jeunes mais qui ne sont pas au lycée mais dans la vie active. 6 potes dans un immeuble New Yorkais. Peut-on faire plus grisant ?
Friends a certes par moment emprunté quelques idées à Seinfeld, mais elle a aussi rapidement trouvé son style. Les 6 personnages ont leurs caractéristiques propres. Certains ont leurs heures de gloire à un moment et efface plus les autres, mais sur l'ensemble de la série, ils sont tous égaux en quantité et qualité ! Faut dire que les acteurs sont au top faisant ressortir une osmose, une symbiose rarement vue à l'écran. Les épisodes cultes s'enchainent à en devenir des saisons cultes ! La relation qu'entretient Joey et Chandler reste parmi les plus marquants de l'histoire de la télévision. Par contre, l'histoire célèbre de Ross et Rachel m'a toujours tapé sur le système. Mais plus tard, après la saison 4, ces deux là se construisent des personnages excellents, limite les plus riches des Friends ! Jennifer Aniston apprend énormément et est plus qu'un atout plastique pour la série. David Schwimmer lui enchaine les réactions déjantées. L'humour touche tous les domaines et même les plus osés (je ne parle pas d'un humour sexuel vulgaire et potache à la Sex And The City, mais d'avoir abordé les thèmes difficiles de l'homosexualité, de l'insémination artificielle, de l'adoption, etc...et d'en rire !). Le listing de guest stars est également dingue: Billy Cristal, Robbin Williams, George Clooney, Ben Stiller, Julia Roberts, J-C Van Damme, Tom Selleck, Susan Sarandon, Charlie Sheen, Sean Penn, Bruce Willis, Gary Oldman, Winona Ryder, Brad Pitt, Dany Devito et sans doute le plus culte, l'ultra-enjoué Alec Baldwin ! Ca vous donne une idée du phénomène culturel !
Friends est l'ambiance d'une génération. Celle des années 90. A l'époque, on ne pouvait y échapper. Les petits jeunes de maintenant adeptes aux How I Met Your Mother ne comprennent pas à coté de quoi ils sont passés. Je ne comprends d'ailleurs pas comment la moyenne sur Sens Critique est identique pour les deux séries. Quel mauvais goût ! L'onde de choc était si énorme pour Friends et tellement ridicule pour How I Met, ce dernier n'apportant rien de neuf au genre. Pire cette dernière s'essouffle à en devenir grotesque. Oooooh mais Friends a ses défauts aussi. Quelques épisodes des dernières saisons ont du mal à tenir le rythme et ils auraient franchement pu se passer de cette histoire Joey - Rachel dont la seule utilité est de voir Ross péter les plombs ! Excepté ca, il y a rien à dire. La finesse d'écriture, la richesse de l'univers, les thèmes humoristiques, le rythme,... font de Friends un modèle pour toutes les sitcoms d'aujourd'hui !
Plus aucune série ne pourra autant fidéliser de gens et être si universel ! Son final fait partie des grands moments culturels du point de vue mondial, amenant un nombre de spectateurs record devant la télévision, flirtant avec l'audience finale de Dallas ! Quand How I Met s'éteindra, plus personne n'en aura rien à foutre ! Seules ceux qui étaient ados au milieu des années 90 peuvent comprendre l'impact que ce fut sur une génération entière, car Friends fait partie de ces monuments cultes de la télévision qu'on n'est pas prêt de revoir.