Soyons concis : Gambling School c'est, en première approche, une plastique irréprochable et des concepts de jeu qui n'ont rien à envier au grand Kaiji. Ce dernier pourrait presque faire un peu office de grand frère inspirant mais ringard, qu'on a envie imiter mais pas de copier, pour cette production qui avait tout pour plaire... si tant est que les scénaristes se soient creusés la tête pour s'émanciper des arcs narratifs répétitifs en deux épisodes... Répétitifs au possible, comme si toutes les victoires et défaites liées aux paris démesurément absurdes n'avaient aucun impact sur le déroulement de l'histoire.
C'est le comble, pour une oeuvre qui parle de l'enfer du jeu, que de ne pas comprendre l'irrévocabilité de la défaite. L'addiction au jeu n'est dans Gambling School que jouissance pure, opinion (ou absence de réflexion) que ne manquent pas d'afficher sans pincettes les scénaristes en inondant les sous vêtements des personnages (tous féminins bien entendus) de leur liquide séminal chaque fois qu'elles se trouvent dans une position de 50/50...
Pire encore, en enchaînant un à un tous les clichés des mangas à succès pour captiver les spectateurs (violence, injustice, personnages féminins ultra dominatrices et sexualisées, suspense artificiel blabla), Gambling School réussit même à faire d'une thématique imprévisible (les jeux de hasard) une routine de visionnage agréable mais plate. Croyaient-ils vraiment qu'il suffisait de déguiser des filles en croupières pour que l'on croit une seul seconde aux enjeux de ces paris ?
En tout cas, s'être donné les moyens de réaliser une oeuvre dont le fond est aussi antinomique à la forme est une prouesse qu'il me semble pertinent d'applaudir. C'est bien la tout le mérite que pourrait avoir une production aussi mécanique.