Ghost in the Shell: SAC_2045 avait pour mission de relancer une franchise culte dans un écrin futuriste. Le résultat ? Une série qui semble avoir récupéré le cerveau, mais oublié le cœur. Entre l’animation controversée, les combats high-tech, et un scénario qui cherche à briller sans trop convaincre, ce Ghost in the Shell te laisse avec des cyber-questionnements… mais peu de satisfaction.
Commençons par l’éléphant dans la pièce : l’animation en CGI. Autant dire que ça divise. Certains y verront une tentative audacieuse de modernisation, d’autres, un rendu un peu trop lisse qui manque de la profondeur et de la gravité visuelle qui faisaient la force des précédents opus. Les personnages, en particulier, oscillent entre marionnettes numériques et figurines de jeu vidéo, ce qui peut te sortir de l’immersion à chaque mouvement un peu raide.
Côté scénario, on retrouve la Section 9 plongée dans un monde en "guerre durable", où l’humanité est confrontée à des crises économiques, des menaces technologiques, et des post-humains. L’idée est intrigante, mais le traitement reste trop souvent en surface. Là où le Ghost in the Shell original te faisait réfléchir à des concepts philosophiques complexes, ici, tu te retrouves face à des scènes d’action qui cherchent plus à impressionner qu’à te faire cogiter.
Les personnages, eux, sont fidèles à eux-mêmes, mais c’est peut-être là le problème. Motoko Kusanagi et sa bande semblent piégés dans leurs archétypes, sans véritable évolution ou profondeur supplémentaire. L’interaction entre eux reste divertissante, mais on aurait aimé un peu plus de chair autour de leurs implants cybernétiques.
Ceci dit, tout n’est pas à jeter. Les scènes de combat, malgré le style graphique, sont bien chorégraphiées, et certaines séquences parviennent à capturer une part de l’ambiance futuriste qui a fait le succès de la saga. La bande-son, bien que discrète, joue parfois sur la corde nostalgique pour réveiller ton amour pour cet univers.
En résumé : Ghost in the Shell: SAC_2045 est un produit du futur qui semble avoir perdu de vue ce qui faisait l’essence de son passé. Une série qui peut divertir si tu mets tes attentes en veilleuse, mais qui risque de décevoir les fans en quête d’une véritable réflexion philosophique dans un monde cyberpunk. À voir, mais sans espérer une connexion profonde.