J'aime pas les séries fleuves. Nan sans déc, tous ces trucs genre Naruto/Bleach/One Piece, j'accroche pas à une série qui m'oblige à mater 400 épisodes qui se répètent passé un certain point pour être à jour (surtout que j'ai pas que ça à mater). Et pourtant, j'aime Gintama (qui cumule à 286 épisodes à l'heure de cette critique). Un bon ami m'ayant fait découvrir la série, j'ai acheté les mangas, j'ait accroché et j'ai maté la série. En partie. Oui parce qu'on peut faire ça oui.
Cours d'histoire japonaise pour situer le contexte. Nous sommes en pleine ère Edo. Le Japon des samouraïs traditionnels, le pays encore très renfermé sur lui-même. Et là paf, 1854 les Américains arrivent en mode Murica Fuck Yeah et ouvrent de force des relations commerciales. Conséquences géopolitiques oblige, l'ère Edo finit 14 ans plus tard et arrive l'ère Meiji, voyant entre autre l'interdiction du port du sabre. Mais si, au lieu des Américains, c'étaient les petits hommes verts qui étaient arrivés et avaient ouverts les horizons japonais? Et c'est dans ce cadre de science-fiction anachronique que démarre l'histoire de Gintama. Nous y suivons les aventures de Gintoki, homme flemmard gérant d'une agence à tout faire défiant l'interdiction de port du sabre avec un sabre en bois, Shinpachi, jeune homme à peu près raisonnable et Kagura, une gamine apparemment humaine mais en fait extraterrestre dotée d'une force surhumaine.
Et ce sont LES aventures que nous suivont. Gros point fort de Gintama pour moi: la composition. Dans le manga, certains récits durent littéralement un chapitre. Et de mémoire une seule histoire dure plus d'un tome. Et ça se retrouve dans l'anime où les intrigues se succèdent en général sans véritable continuité permettant de sauter d'un épisode à l'autre. Regardez les vingt premiers épisodes et vous devriez connaître les personnages les plus importants. Quelques personnages se sont greffés en cours de route mais ils sont assez peu nombreux (au pire cherchez les épisodes qui leur sont liés ou un coup sur un wiki pour rapidement les cerner, il doit y en avoir moins d'une dizaine de mémoire).
Bon ayant tiré sur Mushishi pour l'absence de fil rouge, pourquoi j'ai aimé Gintama? C'est de la comédie pure et dure. La série raconte des successions d'histoires drôles parodiant la culture japonaise et aussi pas mal la japanimation (c'est quasiment le South Park japonais). Et le tout avec succès. Combien de fois je me suis brisé les côtes en matant des épisodes... Un coup de mou? Un épisode de Gintama et ça repart! Vous y retrouverez donc clairement pas mal de comique burlesque, de l'humour un peu vulgaire, des répétitions et surtout un gros nombre de références.
Et c'est un défaut de mon point de vue. Il m'est déjà arrivé de pas comprendre des gags parce qu'ils faisaient référence à des animes que je ne connaissais. Par exemple récemment, un épisode a exploité un personnage quasiment invisible en théorie. Personnage appelé... Kuroko no Tasuke. N'ayant pas vu Kuroko no Basuke, j'ai seulement compris le gag de loin parce qu'un ami m'en avait parlé (un des personnages étant tellement discret qu'il se fait facilement oublier). Mais là c'est gentil, j'ai eu du mal à le piger quoi. Parfois, ça m'est juste passé au dessus de la tête et certains épisodes m'ont fait beaucoup moins rire parce que je ne saisissais pas la plaisanterie.
Passé ce petit point négatif, la série est un shonen et bravo pour la mise en scène qui arrive clairement à glisser des grands moments d'épique malgré le ton clairement comique de la série. Certaines scènes m'ont vraiment passionnés quand on nous offre une intrigue qui se veut clairement héroïque/badass.
Un ultime point: grand appréciateur de Deadpool, j'aime bien le principe de jouer sur le 4ième mur (la fenêtre spectateurs/personnages du récit) et voir les personnages discuter des affiches promotionnelles pour la nouvelle saison ou en voir certains raconter des histoires en faisant référence à d'autres animes pour voir Gintoki stresser à cause des droits d'auteur, ce sont autant de gags qui m'ont fait bien rire. En effet, Gintama explose régulièrement le quatrième mur et avec brio.
Pour l'animation, elle est appropriée à l'anime: les expressions faciales sont très exagérées et parfois on a même un côté un peu cheapos utilisé pour renforcer le ridicule de certaines situations. Elle est juste comme il faut et donc je ne la critiquerais pas.
Pour la musique idem. Mention pour les openings cela dit qui se retrouvent au moins 2 fois sur 3 dans ma playlist.
Gintama est une série que j'adore. J'ai beau l'avoir regardé de façon très aléatoire (je suis la dernière saison en fait et avant j'ai littéralement choppé des épisodes parfaitement au hasard), j'ai complètement adoré son univers barré clairement orienté dans l'humour et la déconne, tout comme j'ai adoré ses moments épiques. Regardez les premiers épisodes pour connaître la galerie des personnages principaux (une vingtaine), regardez ensuite les arcs suivants pour connaître les autres personnages susceptibles d'apparaitre:
-Umibozu (Umibozu, 40-43)
-Tama (69-71)
-Kyubey (76-81)
-Hinowa, Tsukuyo, Seita (Yoshiwara en flammes, 139-146)
Et vous pourrez quasiment chopper n'importe quel épisode au hasard et vous prendre de bonnes barres de rire (et notez que l'arc faisant plus d'un tome, c'est Yoshiwara qui fait 7 épisodes, quand je vous disais que c'était court). Foncez donc, c'est du tout bon!