GLOW est à la fois une série sympathique à regarder mais qui ne laisse pas une forte trace. La série manque cruellement d’identité, alternant les genres sans savoir les doser et laissant un résultat avec un goût amer. Le prétexte du catch comme empowerment est au final très vite détruit par l’avalanche de justaucorps ultra-échancrés et plans sur des fesses bien moulées, et au final des personnages assez stéréotypés. Les retournements de situation se voient tous à des kilomètres, et les trajectoires des 14 personnages, qu’on ne peut jamais trop approfondir, est convenue à souhait.
La série ne manque pas d’atouts, comme une galerie d’actrices et d’acteurs compétents et une bande-son délicieusement nostalgique. La photographie est bien propre, et la production globalement est à la hauteur. En fait c’est le format court des épisodes qui leur donne un rythme et évite de nous lasser trop vite. On est loin de la qualité et de l’équilibre drame/comédie atteinte avec les précédentes séries de Jenji Kohan (Orange is the new black, Weeds…).
Après une saison 2 qui permettait d’approfondir certains personnages, la troupe part à Las Vegas pour une saison 3 qui n’apporte pas grand-chose. Beaucoup de personnages font du sur-place, à l’exception de Sheila. On ne voit quasiment plus de catch, le spectacle restant identique et la saison finit sur un spectacle de Noël sympathique mais peu mis à son avantage. On ne retrouve plus de plans un peu marquants, ni le surjeu et l’esbroufe propre au sujet qui rendaient les scènes drôles par leur démesure.
Netflix a annoncé que la saison 4 serait la dernière, j’espère donc qu’elle saura apporter des développements plus intéressants et une conclusion digne de son démarrage.