A l'approche de la fin du monde, un ange capricieux et un démon au mode de vie dissolu trop friands de la vie sur Terre sont obligés de former une alliance improbable pour arrêter l'Armageddon ...
Neil Gaiman est un touche-à-tout ...
Un écrivain auteur de bons romans et d'excellentes nouvelles qui s’intéresse aussi - pourquoi pas - au cinéma et aux séries et bien entendu à ce que ces deux supports peuvent faire de ses créations.
Après l’échec relatif de la série American Gods (Gaiman annonçait pourtant être très impliqué dans le projet.), une série issue de son* œuvre voit le jour, Good Omens.
Une des dernières requêtes de Terry Pratchett, co-auteur* du bouquin,
avant sa mort en 2015, était que Gaiman en écrive une adaptation pour l'écran, parait-il.
Avril 2016, Neil Gaiman annonce donc qu'il écrit cette adaptation,
les tentatives précédentes de porter le livre à la télévision ayant échoué jusque là,
faute de trouver une personne capable de garder l'esprit et l'humour du livre.
Terry Gilliam, notamment, comptait réunir à l'écran Johnny Depp et Robin Williams et a essayé plusieurs fois avant d'admettre sa défaite pour des raisons diverses.
La série est une réussite :
- De la bonne comédie, absurde, irrévérencieuse.
- Une intrigue principale engageante, une secondaire utile.
- Des dialogues habiles.
- Des acteurs décents, et des rôles hauts en couleur.
Le cabotinage des interprètes, clairement voulu, amène juste ce qu'il faut
pour qu'on s'attache à eux et qu'on comprenne leurs décisions.
La production ne démérite pas : les effets spéciaux, sans être extraordinaires,
sont propres; les décors et costumes de qualité.
La plupart des musiques entendues sont du groupe Queen,
une référence à une blague courante dans le livre source :
chaque cassette dans la voiture de Crowley finit par devenir "The Best Of Queen".
Le dernier épisode de la première saison est une pirouette inattendue et peut être un peu facile, ...
mais correspond idéalement au style de l'auteur et à sa façon de clore ses récits.
La deuxième saison et son déroulement trop prévisible, probablement superflue pour nombre de "puristes" n'en pas moins agréable à regarder.
La musique est bien choisie, l'interprétation vraiment correcte, le format d'une quarantaine de minutes amène un certain rythme et seul un épisode des six peut paraitre un peu bavard.
Quelques touches poétiques ne manquent pas d'agrémenter le tout.
La conclusion est une fois encore déconcertante, et réussie.
Les Bons Dieux sans confession ?