Note : même si cette critique reste assez valable pour les saisons suivantes, elle a été écrite pour partager mes impressions sur la première saison. Voir aussi mon compte-rendu sur la 4e saison.
Parmi toutes les séries sportives de 2014, Haikyuu était certainement l’une de celles que j’attendais le moins. En effet, comme ses compères du Weekly Shounen Jump (Prince of Tennis, Kuroko Basket), l'anime semblait viser trop le spectaculaire et pas assez le terre à terre. Jamais donc je n’aurais imaginé considérer cette série comme un chef d’oeuvre, et devinez quoi ? Ce n’est pas un chef d’oeuvre. Mais ça ne m’empêche pas de penser qu’à plus d’un égard, Haikyuu a réussi à s’approcher de l’idéal des shounen sportifs.
Ce n’est certainement pas dans ses prémices qu’il tente d’exceller cela dit : deux joueurs de volley rivaux entrent dans un club scolaire assez faiblard, rencontrent d’autres ados qui comme eux débordent d’enthousiasme et d’énergie. Puis peu à peu l’équipe se voit complétée, montre son potentiel, et s’élance pour les qualifications au tournoi national. On ne peut plus classique.
Il ne faut cependant pas chercher loin pour trouver des mérites à Haikyuu tellement il les enchaîne. Déjà, l’emballage est parfait avec une animation merveilleusement fluide et dynamique de la part du studio I.G. L’ost est également très bonne, et surtout très bien dosée le long des épisodes. La direction est somme toute excellente et réussit à jongler habilement entre humour et sérieux. Haikyuu propose aussi une galerie variée de personnages et les développe rapidement. Le seul problème à noter, c’est que même si la série réussit à convaincre dès le départ, notamment grâce à un superbe premier épisode, la première partie est tout de même un peu trop lente et les vrais matchs tardent à venir.
En revanche une fois le tournoi commencé, c’est du pur bonheur, quasi non-stop, avec des matchs intenses et du volley qui nous montre tout son charme grâce à son jeu d’équipe développé et ses tactiques multiples pour contrer l’adversaire. L’action est très bonne, assez réaliste, et le rythme est haletant, mais mieux encore, les matchs continuent de développer les personnages et ce de manière efficace et convaincante. Il n’y a quasi rien à redire en ce qui concerne la deuxième moitié de la série, presque un sans faute.
J’aimerais en terminer là et simplement recommander Haikyuu pour cette prouesse. Mais même si mes louanges sont sincères, je dois préciser que la série, malgré toutes ces bonnes notes, n’accomplit rien d’exceptionnel et ne tente jamais de se démarquer par rapport aux poncifs du genre. Je n’ai pas non plus trouvé les personnages particulièrement engageants et la séparation en fin de série n’a du coup pas été très déchirante.
L’un dans l’autre, ces quelques réserves ne changent rien au fait qu’Haikyuu est une très bonne série sportive, qui n’a pas arrêté de me surprendre de par sa qualité et sa constance.