Jamais, de ma petite vie de sériephile, je n'ai vu une série aussi sombre que Happy Valley. Et bien évidemment, il fallait qu'elle soit anglaise.
Happy Valley a pour trame principale le quotidien du lieutenant d'une petite ville du Yorkshire, Catherine Crowther, jouée par l'incroyable Sara Lancashire, qui délivre une performance bouleversante, oscillant sans cesse entre fragilité, dépression... et force.
Mais la série ne se limite pas à Catherine : plusieurs personnages gravitent autour d'elle, tous connectés d'une manière ou d'une autre à l'enlèvement d'une jeune fille, Ann Gallagher. Happy Valley s'attache donc à montrer le pire de l'être humain : comment, par un mauvais concours de circonstances, peut-on arriver à causer autant de mal à autrui ? L'épisode 3 est en ce sens une vraie claque, puisqu'il ramène sans cesse l'horreur au moment où l'on s'y attend le moins.
Drogue, meurtre, suicide, viol, dépression, enlèvement, appât du gain, prenez le pire de l'être humain, concentrez-le en des personnages bien plus humains que vous ne pourriez le croire, et faîtes affronter ce sympathique mélange à notre brave Catherine.
Que ce soit pour la puissance dramatique du scénario, l'ambiance si caractéristique des vallées anglaises, ou encore la performance du casting, je vous conseille vivement de découvrir Happy Valley. Croyez-moi, vous serez surpris.