C'est un peu par hasard que je suis tombé sur cette série. Le thème (la réhabilitation des vétérans victime de syndrome post traumatique) ne m'attirait pas particulièrement, c'est plutôt Julia Roberts qui m'a fait dressé le sourcil. Généralement quand une super star du cinéma s'investit dans une série (elle produit également) c'est qu'elle va donner son maximum. Et c'est le cas ici. Son interprétation est parfaite. Tantôt solaire (le pouvoir de son sourire ! ), tantôt accablée, elle tient son rôle sans jamais le surjouer. Le reste du casting est très convainquant également. Faut dire qu'il est porté par une mise en scène très audacieuse, maitrisée, clinique (mais à près tout c'est un peu le thème de la série, la clinique). On alterne entre plein cadre et cadre carré selon l'époque, on y joue avec la géométrie, la symétrie des scènes, une musique oppressante. Et le générique de fin d'épisode ! Où la scène continue alors que déroule les noms, des scènes anodines (la vie d'une rue, par exemple, alors que la voiture des protagonistes vient de partir et de quitter le plan au détour de la rue. La caméra tourne encore et on voit les enfants jouer dans la rue, sans musique, comme si la fiction avait quitté le plan pour laisser place à la banale réalité). Fascinant. Et l'histoire dans tout ça ? Elle est simple et pourrait de résumer en deux phrases. Mais peu importe, on est avec les personnages, on souffre avec eux. Ils ne sont que les rouages d'une fiction hors champ. A voir.