Nous voici repartis pour une nouvelle aventure avec Carrie Mathison : ce sixième volet renoue avec les fondamentaux des premières saisons, après le trou d’air qu’a connu la cinquième. Haletante, addictive, l’intrigue ici est particulièrement intéressante et recherchée. En effet, les questions géopolitiques et les fake news sont au cœur de ce nouveau chapitre. La Présidente nouvellement élue cherche à réorienter la politique étrangère américaine, ce qui est loin d’être du goût de tout le monde : vérités alternatives, Traité sur le nucléaire avec l’Iran, « Homeland 6 » n’hésite pas à s’inspirer de l’actualité chaude pour étayer le déroulement de la narration. Il est vrai que cette saison a été réalisée pendant la dernière élection américaine, les auteurs pensant sûrement à l’époque qu’Hillary Clinton gagnerait contre Donald Trump… En bref, somme toute, la substance politique de cette saison donne un lustre tout à fait surprenant tout au long de ces épisodes, ceux-ci renouant avec une lente montée en tension du scénario que nous avions connue au cours des quatre premières saisons. Les personnages sont en nuances, pas de manichéisme, chacun exerçant un double voire un triple jeu dans cette série d’espionnage de référence. Le fin de la saison 6 appelle naturellement une saison 7 : hâte de voir ce que les scénaristes vont trouver comme nouvelle idée (à la condition que soit conservé le même style de narration) !