La politique vue de l'intérieur.
La politique, c'est pas trop mon dada, je ne m'y intéresse que d'un œil distant, me contentant dans les grandes lignes de savoir ce qui se passe en France ou à l'étranger. Au cinéma, c'est un peu ça : les films politiques, politico-financiers, journalistico-politiques et compagnie, c'est pas non plus ma tasse de thé, car souvent très chiant à regarder. Alors suivre une série politique, composée de 13 épisodes de 50 minutes traitant de la politique américaine, quelle folie vous dirais-je ! Et bien pourtant, cette série m'a étrangement passionné. Comme vous, je me suis laissé tenter par les noms de David Fincher et Kevin Spacey au générique. Autant dire que je n'ai pas été déçu.
J'ai avalé les épisodes les uns après les autres, impatient de connaitre les magouilles à venir de notre ami Frank, toujours au taquet quand il s'agit de passer pour un salaud. Une série subversive, qui nous permet de découvrir la face cachée de la politique. Et si la série se déroule aux States, elle possède aussi une valeur universelle. Ce n'est donc pas un hasard si House of Cards version US a été adaptée de la version anglaise.
Kevin Spacey, évidemment, est le véritable atout de la série. On ne l'a pas vu aussi bon depuis belle lurette. Les petits apartés face caméra afin de s'adresser à nous n'est pas très original, certes, mais bon sang que c'est jouissif ! Connaitre ses plans à venir, en savoir plus que les personnages, attendre que magouille se fasse, ect... Le spectateur se sent concerné à chaque instant et n'est jamais mis sur le bord de la touche. Voilà pourquoi cette série politique n'ennuie pas. Attention cependant, ce n'est pas du tout un one-man show, car les personnages secondaires sont tout aussi importants, à commencer par le rôle de Kate Mara, petite journaliste mignonnette prête à tout pour réussir.
L'ensemble est très cohérent, jamais on ne s'ennuie, aucun épisode n'est plus faible que les autres puisque chacun présente un véritable enjeu. C'est assez rare dans nos séries actuelles, alors faut quand même le souligner ! Vivement la saison 2...