Dès le début de la série, la couleur est annoncée : Franck Underwood ne s'arrêtera pas avant d'atteindre le sommet. Au fil des épisodes on observe l'amusement avec lequel ce député un peu arrogant se joue de ses adversaires autant que de ses alliés au sein de son parti tels des pions qu'il serait prêt à sacrifier avant d'abattre la pièce maîtresse . Au côté de sa femme Claire toute aussi déterminée que lui et de son fervent second Doug Stamper, il use de manipulation psychologique et d'hypocrisie jusqu'à faire preuve parfois de cruauté. Tout est fait dans cette série pour que les sentiments des spectateurs envers les Underwood vacillent sans arrêt entre compassion et aversion.
Au début je n'étais pas tout à fait à l'aise avec les apartés qui étaient présents dans la série, mais les confidences mémorables que l'on peut parfois avoir droit en font un outils très astucieux et qui nous dévoile alors le vrai visage du politicien. En voici une qui résume plutôt bien l'état d'esprit du personnage : « Il n’y a pas de réconfort ailleurs. Seulement nous, petits et solitaires, s’entretuant les uns les autres. Je prie pour moi. Pour moi-même. » Franck Underwood.
On attribuera un point plus que positif à la réalisation des épisodes et à l'excellent casting composé notamment d'un Kevin Spacey et d'une Robin Wright à leur meilleur niveau.
Attention aux sensibles du “binge watching”.