Bof.
Je ne vois pas l'intérêt du concept par rapport au récit. J'imaginais que la série aborderait les troubles mentaux mais même pas. L'idée de décomposer l'intrigue en 6 petits récits n'est pas mauvaise mais cela se fait naturellement dans d'autres séries. Et en mieux. Parce qu'ici peu importe le sens regardé, c'est décousu, on reste sur sa fin avec des épisodes qui donnent l'impression d'être un début, un commencement et d'autres qui indiquent la fin... quand on enchaîne deux épisodes qui donnent l'une ou l'autre impression, il y a de quoi être frustré. De plus l'intrigue semble incomplète de par cette écriture morcelée ; j'ai vraiment eu du mal à comprendre les agissements des personnages, cette haine envers cet ancien collègue quand en fait c'est le héros qui est responsable de tout, ou bien ces trahisons à la pelle qui sont surtout là pour respecter un code plus que par une évolution logique.
Les personnages sont nombreux, ils ont chacun droit à leur épisode sauf que leur épisode est souvent une mise en place, du coup il est frustrant de terminer la série avec l'impression que les auteurs les ont délaissés par la suite. Les situations auraient mérité un plus ample développement ; les résolutions sont souvent un peu faciles.
La mise en scène est correcte, on voit ce qu'il faut voir, avec quelques séquences plus ambitieuses, des décors pertinents. Les acteurs font le boulot. À part deux actrices grandes brunes, on distingue facilement chaque personnage. Le montage est un peu mou, certains épisodes peinent à remplir les 40 minutes du cahier de charge.
Bref, c'est bien beau de balancer un concept mais encore faut-il vraiment l'exploiter, sinon ça ne sert à rien... ça me fait penser à ces barakis en mobylette qui portent leur casque sur le bout de la tête, ça n'est ni sécuritaire ni esthétique.