Danny Mc Bride c'est le mec qui rôte et qui pète du cinéma américain. Quand Will Ferrell se promène en slip lui il se gratte les couilles, bien engoncées dans un string en lycra rouge délavé.
Danny la finesse c'est pas son truc, enfin je croyais...
Kenny Powers c'est l'histoire d'une ex pseudo-star du baseball qui s'est bâti un ego surdimensionné grace à une gloire aussi éphémère que lointaine, c'est un peu le rookie qui n'a jamais confirmé.
Ses frasques extra-sportives, l'alcool, la drogue ont précipité sa chute et c'est en chômeur, avec comme seuls signes de sa gloire passée un vieux jetski des années 90 et un 4x4 Ford qu'il revient aux sources, dans son bled natal squatter chez son frère (John Hawkes).
Il va alors tout faire pour renouer avec son ex petite amie de l'époque, la plantureuse April, et faire la rencontre de MONSIEUR Stevie Janovski, campé par Steve Little, qui va devenir son esclave, sa chose, son fan numéro un, son unique fan pour tout dire, un personnage qui m'a souvent fait pleurer de rire et m'a même parfois ému.
Que dire de Kenny, tellement sûr de lui, imbu de sa personne, méprisant envers les autres, drogué à la coke, à l'herbe, les putes, les potes, autant dire que Danny Mc Bride baigne dans son rôle comme dans un slibard bien huileux.
C'est même pas un anti-héros, juste une grosse merde, mais il est tellement premier degrés qu'il en devient touchant et on s'attache vraiment à ce pauvre mec, cette icone déchue, décue, usée.
C'est subversif et original, j'ai beaucoup ri, les personnages secondaires sont fantastiques, ça va loin dans le délire (un tour de jetski sur une mare avec une pute toxico édentée moi je kiffe l'idée) mais c'est aussi émouvant parfois, et de ce personnage détestable au possible est née une de mes idoles : Kenny Mother Fuckin' Powers.
Il faut le voir pour le croire.