Kenny Powers
7.3
Kenny Powers

Série HBO (2009)

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Une ex-superstar du baseball, grossier, gras et violent, devient prof de sport à Redneck City après une cuisante défaite et une accusation de dopage. Après avoir claqué toute sa thune dans un jet-ski, il dort maintenant dans le salon de son frère (marié, trois enfants) et tente de reconquérir son premier amour et sa carrière. C'est à partir de ce postulat de base que Will Ferrell et Adam McCay (scénariste de Stepbrothers) ont créé pour HBO le personnage principal de série le plus antipathique de monde. A aucun moment des six épisodes qui composent cette première saison, le personnage de Kenny Powers ne devient ne serait-ce que supportable. C'est un gros con au début et il restera un gros con jusqu'à la fin. Même quand il s'excuse c'est un enculé. Et ça fait foutrement plaisir.

L'abondance de fuck et autres saloperies débitées au kilomètre peut en désarmer plus d'un, voire lasser après les premières franches rigolades, mais la verve du sportif est intarissable et les vannes fusent comme des balles de baseball. Le principal problème vient de ceux qui les reçoivent. Les personnages secondaires sont divisées en trois catégories : abrutis finis (la quasi totalité du corps enseignant), connards de première (le vendeur de voiture, immense Will Ferrell péroxydé ou le rival de Powers), observateurs outrés (la famille de Powers) et c'est tout. Ce qui rend les scènes un peu redondantes d'épisode en épisode. La série frôle le sur-place, un comble pour un si petit format, jusqu'au cinquième épisode et le soi-disant mea culpa de Powers. Tout cela grâce au personnage d'April l'ex-petite amie, qui rejoint Jaime Pressly dans le panthéon des bimbos magnifiques, seul personnage secondaire influant sur le scénario de manière significative. Les deux derniers épisodes rattrape un peu le rythme de la série. Rythme pourtant parfaitement géré en apparence avec des épisodes commençant exactement là où le précédent finissait, évitant ainsi le faux suspens des milliards de cliffhangers usés jusqu'à la corde.

Danny McBride remplit parfaitement la mission qui lui a été assigné, à savoir en faire des tonnes dans la vulgarité et les coups tordus. Au final, le show ne vaut que pour ce personnage odieux, imbu de sa personne, raciste (« New York...? You mean JEW York ! ») drogué du début jusqu'à la fin, capable d'insulter un gamin de cinq ans... C'est con, vulgaire, graveleux, c'est sûrement pas la série de l'année mais c'est à milles lieux des séries comiques à trois murs des chaines concurrentes. Bonus pas négligeable, la BO est extraordinaire, pleine de rock gras, sudiste et de hip hop qui tâche.

DEUXIEME SAISON
Une amélioration énorme. On passe d'un show gras, con-con et terriblement fun à une série beaucoup mélancolique et profonde (tout en gardant la dose de trash nécessaire). Une escapade de sept épisodes au Mexique avec Kenny en plein dans une quête spirituelle. Quasiment que des nouveaux personnages et au final un des plus beaux portraits du Mexique, poubelle des USA, jamais vu à la télévision. Je mens pas, il y a des putains de beaux plans avec simplement des gens qui font leur truc. Pas de saloperie à la Outsourced. Et avec au milieu, le gringo imbu de lui-même confronté à la pauvreté et à la vie simple. Eastbound & down prend une toute nouvelle dimension et ça vaut bien deux points de plus.

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le 16 nov. 2010

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MrShuffle

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