Mais c'est quoi ces graphismes lourdauds ? Soignés certes, mais ça fait un peu colorisation par ordinateur des années 90 tout ça. Sans parler du trait, aussi sensuel qu'un tracé sur une ardoise magique.
Sinon, l'histoire et les personnages sont convenus, mais le contexte (années 60, des ados passionnés de jazz, l'arrivée de la pop) est intéressant, les scènes musicales particulièrement réalistes et prenantes. Comme dans les oeuvres précédentes de Shinichirô Watanabe (Cowboy Bebop, Samuraï Champloo), des plages d'ennui assez conséquentes alternent avec de jolis instants (la séparation sur le quai de gare de l'épisode 9, par exemple).
Une série pas totalement indispensable donc, mais courte : on peut se laisser tenter, si on veut compléter sa collection Watanabe. (Finalement, Shinichirô Watanabe est un auteur/réalisateur attachant, qui a de bonnes idées et sait s'entourer, mais reste un peu surestimé tout de même. Enfin, avec la mort de Satoshi Kon, la préretraite de tonton Miyazaki, et la discrétion pesante des autres (mais que fait Otomo ?), ce n'est pas le moment de faire la fine bouche.)