Imagine un pays sous tension, une élection municipale qui s'annonce explosive et un scandale qui dérape à la vitesse d'un bad buzz Twitter. Bienvenue dans La Fièvre, la nouvelle série d'Éric Benzekri (Baron Noir), qui tente de radiographier la France du débat identitaire enflammé.
LE PITCH EN UNE PHRASE (SANS SPOILERS)
Un match de foot, une émeute, une ville qui s'embrase : et si ce chaos était le coup d'envoi d'une bataille politique aussi cynique que fascinante ?
CE QUI BRÛLE...
La série a des atouts solides. L'écriture est aiguisée, les dialogues claquent et certaines scènes résonnent fort avec l'actualité. L’idée de dépeindre la politique locale comme un ring où tous les coups sont permis est excellente, et l’on sent la patte de Benzekri : un regard acerbe sur les rouages du pouvoir et des figures politiques qui oscillent entre ambition et compromission.
...ET CE QUI TOMBE À PLAT
Malheureusement, si la série allume plusieurs mèches, elle peine à faire exploser le tout. Là où Baron Noir était un rouleau compresseur de tension et de coups bas, La Fièvre se contente parfois de frissonner sans vraiment faire suer. Certains personnages semblent enfermés dans des archétypes un peu trop appuyés, et la narration, bien que rythmée, manque de profondeur pour qu’on s’attache réellement aux enjeux.
SI CETTE SÉRIE ÉTAIT UN MATCH DE FOOT... Ce serait une finale où les équipes se rendent coup pour coup, mais où aucun but décisif ne vient vraiment changer la donne. Il y a de l'engagement, des cartons jaunes et quelques belles actions, mais au final, ça se termine sur un score nul frustrant.
LE VERDICT : 5/10
Un récit qui aurait pu être un grand thriller politique mais qui reste coincé entre ambitions et limites. Intéressant, mais pas renversant.
ET TOI ? Tu plonges dans cette fièvre politique ou tu restes bien au frais, loin du tumulte ?