Saison 1 (7/10) :
Peut-être un peu surestimée au vu du résultat final, "La Fureur dans la sang" n'en reste pas moins une de ces séries britanniques de qualité où l'on découvre avec plaisir chaque nouvel « épisode » (95 minutes tout de même). Non pas que ces derniers soient d'une créativité débordante (les scénarii sont relativement classiques), mais ils brillent par la qualité des personnages, infiniment mieux construits et attachants qu'à l'accoutumée, donnant une dimension supplémentaire à des intrigues que l'on aurait peut-être suivi avec moins d'attention sinon.
Celles-ci sont pour autant rondement menées et efficaces, la durée de chaque épisode permettant également d'offrir à chaque assassin une personnalité digne d'intérêt, le tout mis en scène de façon sobre et élégante... Du beau boulot donc, net et sans fioritures : cette "Fureur dans le sang" est une valeur sûre de la télévision anglaise.
Saison 2 (7/10) :
Dans la continuité d'une première saison de bonne facture, « La Fureur dans le sang » a beau ne pas révolutionner le polar, il faut lui reconnaître une bonne tenue, une mise en scène sobre (ou presque) et efficace, mais surtout deux personnages principaux très réussis. A la fois très différents et très proches, Tony Hill et Carol Jordan sont le moteur de la série, deux êtres terriblement attirés l'un par l'autre sans qu'ils ne soient vraiment capables de franchir le pas.
Cette relation assez triste n'éclipse pas pour autant le travail sérieux des scénaristes pour nous offrir des enquêtes dignes de ce nom, et où il est souvent difficile de deviner l'identité du coupable. Après, c'est sûr que cela se ressemble un peu d'un épisode à l'autre, mais le fait de démarrer une nouvelle intrigue à chaque fois permet d'effacer un minimum cette sensation. En tout cas, une chose est sûre : il nous reste beaucoup de boulot pour égaler nos voisins anglais en matière de polar...
Saison 3 (7/10) :
Gagnant en constance au fur et à mesure des saisons, ce troisième volet de « La Fureur dans le sang » est un bon cru, certes toujours classique, mais suffisamment sombre et torturé pour que l'on s'y intéresse jusqu'au bout. Il y a bien un troisième « épisode » légèrement plus faible, qu'importe : on se sent vraiment concerné par ces enquêtes mettant en avant l'aspect bestial de l'Homme, la relation toujours plus complexe entre Tony Hill et les différents meurtriers ne manquant pas de mettre du piment à chaque récit, le tout toujours porté par une écriture solide et convaincante, probablement fidèle aux romans de Val McDermid dont la série est adaptée. Une belle et ténébreuse série policière, à petite dimension sociale et au duo aussi sensible qu'émouvant : une réussite.
Saison 4 (7/10) :
Principal changement concernant cette saison : le départ d'Hermione Norris au profit de Simone Lahbib (encore plus belle, au passage), apportant logiquement une personnalité différente à la série sans que cela change grand-chose concernant sa qualité. On est toujours dans les affaires sordides, tordues où il est très compliqué de démêler le vrai du faux et l'identité du coupable et ses motivations, ce cher Docteur Hill étant toujours aussi doué pour nous balader d'une possibilité à une autre radicalement différente. C'est l'ADN de la série, et je reconnais que je ne m'en lasse pas vraiment, malgré une approche visuelle discutable. Je suis même assez admiratif des scénaristes (parfois bien aidés par les romans de Val McDermid, certes), parvenant toujours à trouver des histoires plus sinistres les unes que les autres avec un savoir-faire saisissant. « La Fureur dans le sang », c'est vraiment du bon polar « made in Britain » : de quoi avoir confiance pour la suite.
Saison 5 (7/10) :
Ayant pour originalité de se dérouler aux États-Unis, cette cinquième et avant-dernière saison s'avère légèrement différente de son traitement habituel, peut-être un peu moins "sophistiqué", mais toujours habile et sachant ménager le suspense jusqu'au bout, malgré un coupable que l'on a connu plus difficile à identifier. Un bon cru.