My childhood.
J’ai cette belle sensation que le film ne me quittera jamais, qu’il est déjà bien ancré dans ma mémoire, que je me souviendrai de cette maison, ce village, ce petit garçon pour toujours. J’ai...
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le 21 nov. 2014
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Merveilleux, simplement fabuleux. La maison des bois fait partie des oeuvres pour lesquelles je n'ai aucune envie d'avoir une posture analytique, de me demander pourquoi j'ai aimé, ça me semble une évidence. Cette série arrive à capter ce que c'est que l'enfance, à regarder des enfants et nous les faire regarder avec elle. Chaque épisode regorge de moments d'insouciance, de bonheur pur. Que se soit par l'esthétique générale visuelle qui pue le vieux et donne la sensation de soi-même retourner dans le passé, de retrouver des vieux souvenirs ou par la mise en scène très sobre et simple. Ces instants de bonheur illuminés fonctionnent bien car tout semble crédible la situation des enfants, leur façon de parler, les autres personnages (le marquis et sa solitude, maman Jeanne et son dévouement, papa Albert qui au delà des gifles est vraiment touchant..).
C'est véritablement une jouissance chaque instant, tant de scènes sont juste sublimes sans être larmoyante, on investit vraiment cette famille. Que se soit le pique-nique, les imitations d'animaux, les rires au lit ou le départ de Marcel, l'annonce de sa mort tout ça est formidable mais rien de dépasse les épisodes 6 et 7.
J'ai passé la moitié de l'épisode à pleurer continuellement en sachant ce qui allait arriver. Le départ des autres enfants et cette phrase de Hervé "On a bien rigolé", rien que là l'écrire j'ai à nouveau les larmes aux yeux. Pour finir sur peut-être le plus beau plan du monde, Hervé est arraché à ce paradis et on sait que sa nouvelle vie parisienne ne lui laissera pas le temps de retourner les voir, il va grandir et les oublier, c'est véritablement la fin de l'enfance d'Hervé, c'est absolument déchirant.
Non content de ça, Pialat finit par nous réinfliger la même scène dans l'épisode 7, après avoir vu (je crois) les seules larmes de la série, il n'est même pas permis d'imaginer la vie de Jeanne et Albert non, Jeanne meurt, emportant définitivement avec elle le paradis perdu de Hervé. Alors quand il part à nouveau, ce n'est plus avec la tristesse du départ mais la résignation, ce qui est peut-être bien pire.
On finit alors sur ce générique.
Ils s'appelaient je t'aime, ils s'appelaient jeunesse
Ils s'appelaient poèmes, ils s'appelaient tendresse
Ils s'appelaient frangines, ils s'appelaient frangins
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Créée
le 28 sept. 2023
Critique lue 18 fois
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