The Stand (2020)

The Stand (La Résistance) est une adaptation d'un ouvrage paru en version courte (1978) puis révisé (1990). L'histoire, inspirée d'Earth Abides (1949), fut d'abord une nouvelle (Night Surf), avant d'être développée en roman.

Le livre est un des plus gros succès de son auteur et avait déjà été adapté (1994).

Stephen King et son habileté à créer des histoires (mais rarement briller pour les terminer) nous livre donc à travers cette série et ses créateurs une de ses réussites, et le résultat est plutôt attractif.

Deux clans d'immunisés vont s'affronter brièvement, suite à une épidémie qui a décimé la quasi-totalité de la population mondiale. Les deux communautés représentent symboliquement le bien et le mal.

Si l'introduction aux personnages et au récit est un peu brouillonne, de par une chronologie et un montage relativement maladroit, l'invite fonctionne sans mal.

Il est pour autant concevable qu'un livre très (trop) long ne soit pas si simple à retracer en neuf épisodes.

Les relations entre certains protagonistes, notamment, manquent bien souvent d'un approfondissement qui aurait été nécessaire pour la compréhension de leurs agissements. Certains prennent aussi parfois des décisions plus ou moins compréhensibles, fidèlement au livre, mais pas forcément opportunes.

La distribution n'est pas très heureuse, l'expérience ne faisant en l'occurrence pas la qualité.

Les deux personnages charnière (bien et mal, donc), mal interprétés, manquent d'épaisseur et surtout de crédibilité; le charisme n'opérant de surcroit rarement pour l'ensemble des autres, fades ou faux dans leur acte.

Les décors et costumes ne requérant pas un travail particulier - sinon pour New Vegas et son coté théâtral réussi - conviennent sans extravagances.

Les quelques effets spéciaux sont soit sobres, peu convaincants ou impromptus.

La musique est variée et bien choisie.

La plus grande partie de la saison est vraiment agréable et intéressante à suivre, les longueurs sont rares.

La conclusion est bâclée et en particulier un avant-dernier épisode qui abrège bien trop les résolutions et ne manque pas de gâter l'ensemble; tout ça pour arriver à une fin ouverte et grotesque, coutumière à l'auteur, et à un dénouement qui appellera malheureusement d'inutiles interprétations.

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