Étrange que l’un des pays les plus concerné par le suicide puisse produire un contenu sur le sujet dépouillé de toute complexité.
Je me suis forcé à aller au bout des 8 épisodes pour donner à la série toutes ses chances, guettant un renversement de perspective. Je me disais que certains partis pris esthétiques (chlorométrie, gestion ridicule de la profondeur de champ pour magnifier les visages…) laissaient augurer une forme d’ironie. Eh bien non, toute la série ne fait que s’enliser dans un discours moralisateur, idéologique et sentimental. Et ce ne sont pas les rares répliques, teintées d’une illusoire profondeur philosophique ou spirituelle, du personnage de la mort qui permettraient une quelconque échappée intellectuelle ou l’esquisse d’une vague pensée critique, bien au contraire, tout le récit englue la perception de l’acte du suicide dans un méli-mélo sentimentalofamilial.
Il y bien sûr un certain savoir faire cinématographe (quelques rares scènes d’action, la séquence du nourrisson, la scénographie autour de l’atelier de l’artiste psychopathe…), mais cela ne tient pas un film ou une série.