Le maitre du haut château est un roman de Philippe K. Dick. Personnages complexes, narration dense, univers baroque, une uchronie tellement originale. Les Nazis et les Japonais ont gagné la seconde guerre mondiale et se partagent le monde. Mais voilà, le récit est bancal, inabouti - et pour tout dire frustrant.
A l'instar de Solaris, roman de Stanislas Lem adapté à l'écran par Andrei Tarkovski, Le Maître du haut château est totalement magnifié et transcendé par les scénaristes de la série. 4 saisons et 40 épisodes content un écheveau d'histoires sublimes et tragiques, des personnages complexes, ambivalents, et la série offre une vraie fin.
Je l'ai vu trois fois sur plusieurs années. C'est rare qu'une série m'ait autant marqué. Je crois que tout est réussi. L'atmosphère, le talent des acteurs, les multitudes d'histoires intriquées, tous ces personnages oeuvrant dans les petites et grandes histoires. Tous ces rendez-vous ratés, l'oracle du yi-king de Monsieur Tagomi, mais la révocation du mal, enfin, finalement. Peu d'effets spéciaux, un scénario brillant, envoûtant, un univers et des personnages inoubliables. C'est ce que l'on attend d'une série: un monde totalement nouveau dans lequel on oublie sa propre histoire pour se fondre dans celles des autres.
N'hésitez pas une seule seconde - plongez dans Le maître du haut château.