The 100 est une série en apparence teenage qui vous surprendra positivement. Encore faudra t-il réussir à passer le cap de la mi-saison.
Alors oui, les premiers épisodes sont "gentillets" mais la série en s'assombrissant petit à petit, en développant des saisons aux thèmes et enjeux bien définis, a gagné en qualité et en profondeur. La volonté affichée des scénaristes "de mettre de côté" les amourettes prétextes du début de la série pour en faire une intrigue "à la Game of Thrones", en provoquant un attachement réel pour les personnages avant de les trucider sans complexe, est une réussite.
Si des voix s'élèvent contre l'interprète de notre chère Clarke, (les critiques s'attaquent plus à son personnage qu'aux capacités d'interprétations d'Eliza Taylor). Niveau casting, avec des acteurs confirmés mais surtout un grand nombre de petits nouveaux qui amènent enfin un vrai vent de fraîcheur dans l'univers des séries, il n'y a pas de fausse note.
The 100 n'est pas un chef d'oeuvre, mais a le mérite de s'améliorer au fil des épisodes et des saisons. Il faut il est clair se faire du mal, du moins un peu au début, avant de pouvoir se rendre réellement compte du potentiel de la série. Les scénaristes ont tâtonné au lancement du projet avant de trouver un rythme de croisière, qui permet à The 100 de faire désormais partie des bonnes surprises de ces dernières années.
Les personnages sont attachants, les thèmes abordés et leur traitement sont efficaces. Dans le monde de The 100 il faut survivre, coûte que coûte. Il n'y a pas de méchants ou de gentils, de bonnes ou de mauvaises décisions seulement des choix avec des conséquences. Leurs tenants et leurs aboutissants tant sur le monde et l'ensemble des personnages, que sur ceux qui les prennent sont exploités de manière intelligente par les scénaristes. Les personnages sont réalistes, touchants, parfois volontairement énervants, et l'on attend de les retrouver avec impatience chaque semaine. Ils évoluent tous énormément au fil des saisons et au gré des obstacles qu'ils rencontrent.
The 100 se démarque aussi par sa façon de traiter l'orientation sexuelle de ses personnages. C'est bien simple, pour la première fois (dans une série que j'ai pu regarder et il y en a un paquet) il n'est jamais question d'homosexualité, de bisexualité, d'hétérosexualité etc. Il n'est jamais question de définir ou de questionner l'orientation sexuelle de ses personnages. Tout le monde s'en fout royalement. Personne ne relève. Dans la société de The 100, on ne parle pas de cela, personne ne met des mots dessus. Non pas, parce qu'il faut se cacher ou qu'il s'agit de quelque chose de mal-vu ou de mal vécu par des personnages, non tout simplement parce que tout le monde s'en tape. Et rien que pour ça, pour le culot d'avoir un tel parti pris et en plus d'avoir réussi à le traiter avec un telle justesse : chapeau bas.
Je rajouterai également que The 100 à le mérite de mettre en place (à partir du moment où il quitte l'ambiance teenage) une histoire dans laquelle les amourettes sont au service de l'histoire et pas seulement là pour combler les trous scénaristiques.
Les saisons peuvent être inégales néanmoins The 100 n'est pas une dragée surprise de Bertie Crochue saveur crotte de nez, mais bel est bien une dragée saveur Marshmallow ou Cerise, peu importe, quelque chose de bon.