La fin de la journée arrive. Celle-ci qui n'a vraiment pas été terrible. Le long de ces heures journalières, à côtoyer les crétins, à répéter les actions, à entendre les mêmes nouvelles terribles dans les médias, la fatigue s'infiltre, suce dans la peau. Manipulés par le Dieu Pognon, nous ne savons plus en quoi croire. On serait tentés de tout abandonner, on veut retrouver le sourire.
Alors, on se met "les deux minutes du peuple".
La magie des calembours et des sketchs ficelés nous emportent. Impossible de ne pas sourire en se disant "quel con !". Beaucoup de scénettes sont des pépites, comme "la distraction", les "ça se dispute" ou les parodies d'enquête policière... Rien ni personne n'est épargné. On embarque dans un monde totalement absurde où tout est possible, jusqu'aux noms de famille les plus ridicules. Dès lors qu'on accepte ces conditions, le tourbillon happe et nous nous laissons rire. Il y a incontestablement une patte Perusse, qui n'appartient qu'à lui, qui fait un rire attribué à ses historiettes hilarantes. En plus, c'est vraiment un grand chansonnier, comme le démontre ses chansons paillardes, très drôles, ou "Ton ancien cheum", "C'est la vie", "Snak-bar chez Léon"... Ils passeraient très bien à la radio, ça nous changerait des électro-artificiels que l'on nous diffuse à longueur de temps !
On se met ça à la fin de la journée, ou lorsque le Moral en prend un coup. On se rend compte qu'on ne peut pas se limiter à deux minutes, on compile toujours. Certes, certains sont vraiment pas top, mais le soin accordé au son est toujours impeccablement léché. Alors, on l'écoute.
Et on retrouve le sourire.