Il aura fallu presque 20 ans pour que "Les Chevaliers du Zodiaque" se termine. 17 ans pour que l'adaptation du manga soit finie, pour que l'œuvre de Masami Kurumada soit intégralement adaptée à l'écran à travers l'interminable série animée. Commencé dix ans plus tôt, le Chapitre Hadès, ultime aventure de nos héros, est désormais achevé : après avoir découvert un terrible complot orchestré par le dieu des ténèbres Hadès, les Chevaliers de Bronze ont vaincu bon nombre d'adversaires avant d'entrer dans les Enfers. Au bout d'une dizaine de rebondissements, les voici maintenant à la fin de leur périple : à Elysion, ce Paradis impénétrable où est retenue Athéna... Suivant encore et toujours fidèlement le manga original, l'intrigue n'est cependant malheureusement pas aussi intense qu'espérée.
Car ce qui tenait en deux tomes sur papier est ici retranscrit sur 6 épisodes languissant, un brin trop longs et surtout très peu impressionnants comparé à l'incroyable parcours dans les Enfers. On aurait donc préféré un simple long-métrage en guise de final plutôt que ces épisodes un brin rébarbatifs qui n'arrivent finalement jamais à nous émouvoir ou à nous étonner. Final oblige, les rebondissements ne sont plus et les combats ne se résument qu'à l'affrontement entre nos héros et les deux dieux de l'Elysion : Hypnos, dieu du sommeil, et Thanatos, dieu de la mort. Un affrontement pas si épique qu'il n'en a l'air en dépit de nouvelles armures divines et du retour permanent d'Ikki.
Alors oui nous en saurons un peu plus sur le passé de Pandore, la sœur d'Hadès, et sur ce qui lie Hadès à Shun mais dans l'ensemble, rien ne viendra nous faire oublier les révélations abasourdissantes des deux premiers arcs du chapitre. De plus, l'unique décor assez restreint n'est pas vraiment utilisé à bon escient (pour une fois que le passage sur petit écran aurait pu être transgressé...). Restent l'animation toujours aussi magnifique de Tomoharu Katsumata et cette sensation de bien-être lorsque le générique de fin s'inscrit à l'écran, ce générique qui nous fait dire que c'est bel et bien fini et qu'on a passé plus de vingt ans en compagnie de ces héros sans peur.