Librement adapté du livre du même nom de Delphine de Vigan, la mini-série de Judith Havas et Victor Rodenbach est une jolie découverte.
Rares sont les œuvres qui se sont "attaquées" aux enfants stars des réseaux sociaux, mis en plein dans la lumière par des parents (ou au moins l'un d'eux) en manque d'amour et de considération et qui vivent à travers la célébrité de leurs progénitures.
Composé de 6 épisodes bien menés et prenants, Les enfants sont rois comporte quelques facilités scénaristiques (surtout dans le final, un peu trop gros et facile avec la capture du coupable) et des choses un peu trop conventionnelles et très revues.
On comprend aussi où ça va aller (surtout avec le personnage de Sara), même si les scénaristes sont parvenus à ne pas aller trop loin dans le cliché, se rattrapant de justesse.
Mais à part quelques défauts, on reconnaîtra que la mini-série fait des efforts pour offrir une mise en scène pas trop classique (on voit bien la patte de SébastienMarnier dans la réalisation), plus particulièrement dans le final assez réussi (et où le montage en split screen fonctionne bien) et que les sujets abordés sont traités d'une manière intelligente, afin de dénoncer les dérives qu'on peut voir dans les épisodes.
Côté casting, Géraldine Nakache n'est pas mal (mais on a vu mieux), c'est plutôt du côté de Doria Tillier qu'il faut s'attarder puisque l'actrice est très bien dans ce rôle complexe. On notera aussi les belles interprétations d'Oussama Kheddam, Sébastien Pouderoux, India Hair, Panayotis Pascot, la jeune Vittoria Andreoli et la trop discrète Suliane Brahim (qui ne sert pas trop à grand chose tant son personnage est archi sous-développé).
Entre non-respect du droit à l'image, surmédiatisation, maltraitance, non protection des mineurs et autres abus, Les enfants sont rois permet de mettre en lumière plusieurs problèmes de société inquiétants et dangereux.