Microcosmos
Il y a dans Les Hautes Herbes une idée très intéressante qui consiste à mettre en observation un petit milieu comme le ferait un entomologiste d'une colonie d'insectes. On découvre ainsi au fur et à...
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Réalisateur talentueux qui gagnerait à être plus connu, Jérôme Bonnell signe ici une mini-série lumineuse (au sens photographique), intrigante, légèrement étrange, où il se passe peu et beaucoup à la fois, autant galerie de personnages singuliers qu'intrigue policière assez leste mais réelle, créant un vrai mystère autour du disparu.
Passant habilement d'un protagoniste à un autre, sachant dévoiler leur faille sans jamais perdre de vue le point de départ, « Les Hautes Herbes » séduit, interroge pour se révéler finalement presque « simple » dans son déroulement, non sans avoir créé un trouble, une réelle cohérence quant au propos et à la description des uns et des autres, leurs tourments, la complexité des relations pouvant, des fois, déboucher aussi sur de belles rencontres.
L'écriture, pouvant être autant fantaisiste que sombre selon les situations, n'y est évidemment pas pour rien, permet au casting de s'exprimer pleinement : Emmanuelle Devos, Louise Chevillotte, India Hair, Lazare Gousseau... Dans des registres très différents, tous excellent. La fiction française comme on aimerait la voir plus souvent : aussi concise que séduisante.
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Créée
le 23 août 2022
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