Un crescendo dommageable

Au fond, j'ai été un peu déçu. Au fond, j'aurais espéré mieux.
Sorti d'animés comme March comes in like a lion ou l'excellente deuxième saison de Mob Psycho, se retrouver dans l'univers de Little Witch Academia refroidit légérement le spectateur à qui on a vendu l'un des meilleurs animés de ces dernières années. Et pour comprendre cela, il faut comprendre un problème inhérent à quelques animés que j'ai vu ces derniers temps.
Passons rapidement sur le prémisse de la série, en gros Harry Potter dans le monde de l'animation japonaise, d'accord, j'exagère un peu, mais quand même, ça passe très bien pour appâter les néophytes qui souhaiteraient découvrir la série. Donc un trio, Akko en tête, jeune fille volontaire et têtu, bref, l'archétype shonen, puis vient Sucy, la "vraie" sorcière, un brin sadique et méchante, et enfin la jeune fille réservée, Lotte. La Drago Malefoy du coin s'appelle Diana, mais ça va, c'est juste une aristo, pas une nazi non plus.
Premier gros problème de la série : le temps de démarrage. La présentation des personnages est bien trop longue, et on grimacera parfois face à la stupidité volontaire de l'héroïne, qui se rend pas compte de ce qui se passe autour d'elle, un poil trop têtu à mon goût jusqu'à même l'overdose dans certaines scènes. On passe beaucoup de temps à présenter des choses qu'on avait déjà compris depuis quelques temps, et comme j'avais déjà ressenti ça sur Gurren Lagann (que je n'ai pas pu continuer d'ailleurs), j'ai eu du mal à continuer. On finit d'ailleurs par véritablement prendre du plaisir à partir des épisodes 9-10, alors qu'on commence enfin à fouiller un peu plus la personnalité des personnages secondaires.
Alors je sais que la série ne se prend pas vraiment au sérieux, que les personnalités ont été choisi justement en exagérant le trait, et que ça vient surtout de moi. Personnellement, une fois qu'on m'a présenté les personnages, j'aime qu'on exploite le lore, qu'on développe l'univers. Problème : il faut dix épisodes à la série pour prendre son rythme de croisière.
Ça m'était déjà arrivé sur Space Dandy, à la saison 1 m'ayant poussé à me demander si je lancerais finalement la saison 2, ce que j'ai fait et sans le regretter.
D'ailleurs, dès la deuxième partie lancée, il faut avouer que Trigger est juste génial. Plus on approche du final, plus on prend son pied et plus l'intrigue se complexifie, notamment grâce à un twist pas piqué des hannetons (et ma foi plutôt bien foutu). Et plus le studio s'amuse aussi avec son univers, jusqu'à finir par mettre en scène un Mecha (?).
Néanmoins, je ne pouvais pas ne pas attaquer la série sur ses débuts qui rebuteront peut-être les moins fans de ce genre d'histoires. Bon maintenant, faudra peut-être que je me vois Kill la Kill...