Je crois que j’aime bien Looking parce que la série a plus de points communs avec The L word qu’avec Queer As Folk. En tout cas, on pourrait faire pas mal de parallèles pour ce qui est des personnages, un des protagonistes est un artiste, et auto-destructeur, tout comme l’était Jenny (ou même Bete), ce personnage est contrebalancé par un autre plus drôle et joyeux (genre, Alice) et aussi plus conservateur (comme Dana) et enfin il y a ce personnage de Don Juan qui est plutôt un électron libre, comme Shane.
J’ai découvert après avoir visionné et adoré la première saison de la série que beaucoup avaient trouvé le rythme (des dialogues surtout) trop lent. Je crois que je ne m’en étais même pas rendu compte. À vrai dire, je crois que j’apprécie ces scènes comme elles sont, lorsque deux personnages développent une intimité autour d’une longue conversation qui s’étire tandis que les décors derrière eux sont en train de changer.
Ce que je préfère quand j’écris ce genre d’articles est le moment où j’évoque les scènes de l’histoire qui me sont le plus vivement resté en mémoire (parce qu’alors j’ai l’impression d’avoir une opportunité de découvrir des informations essentielles sur moi-même, pourquoi ces scènes en particulier ? Qu’est-ce que ça peut signifier en dehors du fait que j’apprécie ou je me rappelle probablement les mêmes séquences que tout le monde ?) J’aime cette scène formidable en fin de saison lorsque le petit ami bafoué (et jusqu’ici docile) se rebiffe (réminiscences de cette scène iconique de Tina lorsqu’elle renverse la table dans la saison 2 de The L word ?) Encore des mois, des années après, je repense bouche bée au petit ami noir qui démolit son salaud de mec en quelques mots, tout son travail, tout ce qu’il est. Et mon autre scène favorite est aussi une scène de rupture (décidément, je réalise seulement maintenant que mes deux scènes préférées ont ça en commun, le procédé de l’écriture est formidable), celle entre les deux héros, j’aime cette scène émouvante, à la fois très triste et douce, lorsqu’il continue à l’appeler “Pato”.