Lost : Les Disparus
6.8
Lost : Les Disparus

Série ABC (2004)

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Saison 1 (8/10) :


J.J. Abrams est un maître du mystère et du suspense : il le prouve une fois encore avec « Lost : les Disparus », brillante série de... Tiens, c'est vrai ça : comment peut-on cataloguer cette première saison énigmatique ? Thriller, science-fiction, fantastique, aventure ? Probablement un peu de tout cela, et il n'y a pas à dire : c'est un régal.


Les très nombreuses sous-intrigues ont beau être développées lentement, on se passionne d'emblée pour ces intrigants personnages et la raison de leur présence, d'autant que l'univers visuel et les décors sont comme toujours chez Abrams saisissants.


Enfin, belle idée d'intégrer régulièrement des flashbacks focalisés sur un seul héros par épisode, offrant ainsi une épaisseur supplémentaire à chacun, mais surtout une réelle ambiguïté. Il est donc peu dire que la satisfaction est grande après un tel spectacle, aussi riche en rebondissements qu'en interrogations multiples, le tout en nous faisant régulièrement frissonner de plaisir : la suite, vite !


Saison 2 (8/10) :


J.J. Abrams n'a certainement pas renoncé à ses ambitions : cette éclatante seconde saison nous le prouve de superbe manière. Toujours aussi intelligente, angoissante et étrange, la série prend une fois encore son temps, mais n'en est pas moins captivante tant elle sait se renouveler et offrir de très nombreuses surprises durant ces 24 épisodes.


L'ambiguïté et le trouble sont ainsi une fois encore au rendez-vous de ce divertissement royal, servi pas des personnages toujours aussi forts, dont les relations souvent complexes offrent nombre de scènes remarquables. Sans oublier des enjeux et des mystères de plus en plus captivants à mesure que le dernier épisode approche... Pas de doute, on est définitivement accroc à ces « disparus » nous faisant passer par toutes les émotions : espérons maintenant que les prochains volets sauront être à la hauteur...


Saison 3 (8/10) :


Cela reprend doucement, très doucement... C'est d'ailleurs le pouvoir d'attraction de l'île, son mystère le caractérisant qui nous intéresse avant tout qu'une intrigue ayant bien du mal à progresser. Et puis d'un coup, on a l'impression qu'il se passe plus de choses en 15 minutes qu'il ne s'en est passé en trois épisodes. À partir de là, on retrouve vraiment ce qui faisait de « Lost » une série hors-norme : un régal de récit, de rebondissements, de personnages étranges mais souvent attachants...


On a l'impression de découvrir beaucoup de choses durant cette troisième saison, mais aussi que nombre d'interrogations viennent s'ajouter à une liste qui n'en manquait pourtant pas. Le fantastique n'est d'ailleurs jamais loin (pour ne pas dire carrément présent!) et c'est de plus en plus surpris et fasciné que l'on suit cette aventure toujours plus passionnante nous dévorer. Pouvant en plus compter sur des héros toujours aussi charismatiques (la magnifique Evangeline Lilly, Michael Emerson et la très belle nouvelle venue Elizabeth Mitchell en tête), « Lost » ne faiblit pas et continue de nous réjouir : pourvu que cela dure.


Saison 4 (6/10) :


Si les trois premières saisons étaient parvenues à passer plus ou moins sous silence les défauts récurrents de J.J. Abrams, cette quatrième saison a nettement plus de mal. C'est évident : le créateur d' « Alias » est incapable de faire court, concis, et cela en devient agaçant tant on a parfois l'impression qu'un épisode pourrait être bouclé en cinq minutes. Et que l'on passe des heures à chercher une cabane, et que l'on espère s'échapper pendant une demi-douzaine d'épisodes... Abrams dilue comme ce n'est pas permis son intrigue, ne masquant pas toujours très bien la difficulté des scénaristes pour avancer dans le récit.


Reste une série toujours aussi ambitieuse, capable de fulgurances magistrales, de se renouveler au moment où l'on s'y attend le moins, de créer de la tension, de nous offrir des personnages dignes de ce nom... J'ai beau être parfois légèrement en pétard contre le camarade J.J., je ne peux m'empêcher de lui trouver un sacré talent visuel et une réelle capacité à nous intriguer au plus haut point, si bien que l'on a pas du tout l'intention de quitter l'île avant que celle-ci n'aie livré tous ses secrets... Probablement le moins bon volet jusqu'ici donc, mais conservant suffisamment de suspense et d'ambiguïté pour nous embarquer dans une cinquième saison : c'est l'essentiel.


Saison 5 (6/10) :


Deux sentiments bien distincts concernant cette cinquième saison de « Lost : les Disparus » (que la quatrième avait déjà bien entamé). D'un côté, difficile de ne pas se demander : « mais putain, où vont-ils chercher toutes ces idées plus ou moins délirantes (des voyages dans le temps, rien que ça!), pas toujours franchement raccord avec ce qui nous avait été proposé jusque-là au point qu'on ne sait parfois plus où donner de la tête, que ce soit par des personnages de plus en plus difficiles à cerner ou encore des flashbacks parfois vraiment mystérieux ».


De l'autre, il faut le dire : c'est un peu cela aussi qui nous plaît. Car sans retrouver la jubilation des premiers volets, voilà une série qui sait nous emmener vers des voies originales, inattendues et dégageant toujours un mystère, un suspense tels que l'on a presque toujours envie de voir la suite à peine un épisode terminé, ce qu'un final éminemment accrocheur ne manque évidemment pas de confirmer...


Alors oui, c'est parfois confus, voire un peu gonflant, les créateurs prenant un (trop) malin plaisir à disperser une intrigue qui pourrait être largement resserrée, mais on leur pardonne tant le charme opère une fois de plus, si bien que l'on regardera (évidemment!) la sixième et dernière saison avec beaucoup d'attente, en espérant une conclusion digne, voire supérieure à ce qui a pu nous être proposé jusqu'ici. « Lost », une série décidément pas comme les autres...


Saison 6 (6/10) :


Voilà... Commencé il y a neuf ans, je termine EN-FIN « Lost » à travers sa sixième et dernière saison. Bon, autant dire les choses : cela faisait tout de même un petit moment que la série ronronnait et ne nous procurait plus autant de plaisir qu'à ses débuts, le coup du « je propose un méga coup de théâtre à chaque fin d'épisode » ayant un peu fait fait son temps. Mais bon, il y a jusqu'au bout ce talent « Abramsien » pour provoquer une vraie tension, le tout dans une atmosphère toujours bien rendue et parfois envoûtante, un minimum d'efforts ayant été fait pour renouveler les personnages et leurs caractéristiques, sans oublier le recours aux flashforwards, parfois bien plus intéressants que ce qui se passe en temps réel...


Enfin, pour ce qui est du dénouement qui a taaaaannnnttt fait parler, il a beau être manifestement mystique et quelque peu étrange (toutes les interrogations n'étant pas levées), il ne m'a pas gêné plus que cela, concluant même la série sur une note relativement apaisante et douce : pourquoi pas. Bref, du bon et du moins bon pour une œuvre quelque peu arrivée à bout de souffle, mais ayant toutefois su garder mystère et personnalité jusqu'au bout : c'est déjà pas mal, même s'il était donc un peu temps que ça se termine.


Critique globale (7/10) :


Bon, j'aurais probablement pu accorder une dernière étoile au vu de la réussite des premières saisons, m'enfin... Ne vous y trompez pas : « Lost » reste une de ces séries avec une vraie personnalité, une intrigue gardant toujours un minimum d'intérêt ainsi qu'une dimension mystérieuse et inquiétante vraiment bien rendue, centrée sur des personnages forts, charismatiques et globalement bien interprétés.


Le souci, c'est que cela dure quand même six saisons... Je veux bien comprendre que J.J. Abrams et Damon Lindelof veuillent faire durer un maximum le suspense, les créateurs étant suffisamment habiles pour faire évoluer leurs héros et renouveler un minimum les scénarii, mais il faut avouer que ces derniers tirent quand même parfois vraiment sur la corde et naviguent un peu à vue, ne semblant manifestement pas toujours bien savoir où ils vont.


Reste qu'on a beau se dire à plusieurs reprises qu'on pourrait presque diviser par deux le nombre d'épisodes des dernières saisons, on restera jusqu'au bout de cette œuvre sans aucun doute imparfaite et souvent inutilement complexe, mais intelligente et séduisante : le voyage mérite d'être fait.

Caine78
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le 26 avr. 2018

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