Une mini-série que j'ai lancée presque par hasard, sans véritables attentes, et que j'achève avec la déception d'apprendre qu'elle ne sera pas renouvelée...
Entre temps, je me suis donc laissé charmer par l'ambiance french sixties, par la bande originale à dominante rock concoctée par Fred Avril, par les personnages caricaturaux mais souvent attachants, et par le format atypique de 35 minutes.
Tout en restant conscient des faiblesses de "Mixte", de son aspect didactique, de sa balourdise qui somme toute fait partie de son charme.
En effet, la série créée par Marie Roussin comporte à mes yeux quelques points communs avec "Plus belle la vie", à l'image des jeunes héros aux faciès très typés, plus dans le registre next door que dans celui du glamour (il suffit de voir la soi-disant "bombe" du lycée : une blonde rondouillarde assez quelconque), des profils dans lesquels chacun pourra se reconnaître.
De même, s'ils ne sonnent guère années 60, les dialogues s'avèrent assez drôles, parfois malgré eux, on sent que les auteurs n'en loupent pas une : par exemple, le jeune Laubrac, issu de l'assistance publique, aura déjà été traité de "bâtard" et "d'enfant de personne" avant la fin du premier épisode!
Les thématiques sociales attendues sont développées au cours des 8 épisodes (libération sexuelle encore timide, patriarcat, refoulement de l'homosexualité...), "Mixte" diffusant une évidente nostalgie pour les années 60, sans avoir la naïveté coupable d'idéaliser cette période.
Enfin, si les premiers épisodes peuvent apparaître très calibrés, la seconde moitié de la série s'autorise davantage de libertés, avec un refus louable de s'enfermer dans un happy end généralisé, laissant même certains éléments narratifs en suspens...
Définitivement, donc, puisque Amazon a fait le choix de ne pas commander de saison 2, malgré de bons retours de la part du public et de la critique.