La mécanique, ca vous gagne
Gundam 0083 est ma 3ème série Gundam, après la moderne "00" et l'originale,
superbe, Mobile Suit Gundam. Cet OAV sous titré Stardust Memories a été réalisé dans l'âge d'or de la série, en 1990, après le succès japonais de Mobile Suit Zeta Gundam et du film Char contre attaque qui ont propulsé la saga dans les oeuvres cultes au grand succès commercial.
La série est une des premières OAV "profitant" du succès de la série donc, en occupant un trou scénaristique situé entre les deux premieres séries et approfondit l'idéologie de Zeon, et montre un visage peu reluisant de la Fédération, faisant voler en éclat l'image "Fédé gentil , Zeon méchant" que l'ont avait dans la série originale, bien que celle ci était tout de même peu manichéenne. On y retrouve les éléments caractéristique d'une bonne série Gundam : un contexte tragique, des idéaux montrés de façon impartiale, des sentiments, et de l'action mécanisée de très haute volée. Là dessus, la série n'accuse pas ses 22 ans : disposant d'un gros budget, le design et la qualité de l'animation est irréprochable, chaque mecha fourmillant de détails, une des meilleures manifestation de l'anime déssiné à la main, à ressortir en 2016 pour pleurer quand tous les anime ne seront plus qu'en CGI. Et on comprend comment tous les mécanismes fonctionnent !
MSG 0083 a un rythme moins frénétique et divertissant que les deux séries TV, et des bons films qui les synthétisent, et une approche plus posée et réfléchie. Difficile a dire si c'est à cause de l'absence de Tomino, créateur de la série qui n'officie pas sur les OAV. Un rythme plus lent qui laisse vivre le réalisme et les détails de la vie des pilotes, jamais aussi développé jusque là, mais aussi légerement plombé par les relation inter-personnages pas toujours intéréssantes.
Globalement j'ai moins accroché aux personnages de cet OAV qu'à ceux de Tomino. A part le charismatique Anavel Gato qui arrive presque à se hisser du niveau de Char Aznable, et Keith le sympathique camarade, je n'ai pas vraiment accroché à ce pauvre Kou Uraki pour qui j'avais bien moins d'empathie que pour Amuro Ray. Ni à Monsha dont la rivalité/jalousie est trop exacerbée et n'aboutit sur rien, ni sur son amourette traînante et maladroite (bien qu'elle aboutisse à une superbe scène dans le dernier épisode).
Mais, sur 13 épisodes, on se plaindra pas, c'est une série extrêmement soignée visuellement, faite avec passion, et répond à certaines questions de la timeline. Les partisans de Zeon n'a jamais été aussi crédibles et intéréssants.
On entend souvent qu'il faut commencer par cette série pour se plonger dans Gundam. Ce n'est vrai que si l'on ne peut pas supporter la vieille animation de First Gundam. Cette dernière reste le coup d'entrée de maître, parfaite. Peut être détronée par Z Gundam, dont je prévois le visionnage très bientôt, pour respecter la chronologie passionante.
7++