Précisons dans un premier temps que si vous n’avez regardé aucun anime Gundam, notamment ceux de l’universal century, vous allez etre perdu.
Unicorn se situant chronologiquement trois années après le film Charr contre-attaque, en 96 du calendrier de l’Universal Century.
On part avec cette série d’OAV sur de nouvelles bases, même si des références aux évènements passés seront faites. Il est d’ailleurs plus que recommandé d’avoir vu au moins Gundam (du moins la trilogie de film adapté de la série originelle) et le film Charr contre-attaque.
Certains anciens protagonistes feront discrètement leur apparition, ce qui sera par moment bien intégré, à d’autres du fan-service grossier.
Le récit tourne donc autour d’une nouvelle Mobile Suit nommée Unicorn dont Banagher Links, un jeune homme, principal protagoniste de l’histoire prendra les commandes.
On pourrait croire, sur cette base, être en présence d’un shonen assez basique, ce qui serait se tromper sur ce qu’est réellement Gundam Unicorn. On est ici plongé dans un contexte de guerres, d’intrigues politique très riche et développés.
De plus ici, point de gentil et de méchant, simplement l’horreur et l’absurdité de la guerre à affronter.
J’ai trouvé que la série s’intègrait à merveille dans la trame scénaristique de l’universal century.
Globalement la série est plaisante à regarder, du fait de la très bonne qualité de son animation et par le renouveau qu’elle amène à la franchise. On quitte un peu le contexte de guerre sans fin entre la fédération et le duché de Zéon ainsi que leurs descendants respectifs. Cependant, les nombreux protagonistes, factions qui s’entrechoquent devant nos yeux, donnent une impression brouillonne à l’ensemble. Difficile par moment de savoir qui se bat contre qui, d’autant plus que certains personnages changent de camp durant l’histoire. Est-ce voulu, dans le but de montrer l’absurdité de la guerre ? Ou simplement un défaut de structure scénaristique récurent dans les séries Gundam ?
Les thématiques habituels qui font la force de la série Gundam sont ici bien présente : considération philosophique, intrigue politique, conflit psychologique. Les dialogues sont plutôt de haute tenu, il faut s’accrocher pour suivre ce qui se passe.
Mais il ne faut pas non plus exagéré, on regarde aussi Gundam pour le plaisir régressif de voir des Méchas s’affronter dans de gargantuesque batailles spatiales. C’est aussi ça qui fait le charme de cette franchise.